Le guide du sous-vêtement masculin responsable
Rédigé par Renaud Petit
Le 24 oct. 2020
Minutesde lecture
À la fois vêtement narcissique par excellence et ultime parure de séduction, l’enjeu du sous-vêtement est double : trouver la pièce confort sans sacrifier son style dans un format papy. Pour s’y retrouver, deux critères cruciaux qui nous mèneront vers les bons choix : les formes : parce qu’il est important de choisir des sous-vêtements adaptés à son mode de vie et à son style ; les matières : pour être à l’aise dans son slip comme dans ses convictions écologistes.
État de l’art des sous-vêtements masculins
Constat dramatique : contrairement à la lingerie féminine, le sous-vêtement masculin n’est toujours pas perçu comme un véritable objet de mode. L’offre est malheureusement beaucoup moins riche et fait rarement dans l’originalité. On en profite tout de même pour faire un petit tour d’horizon des possibilités. Et puisque qu’on les connaît déjà bien, on se permet de faire l’impasse sur le descriptif et on se concentre sur le ratio confort-style de chacune.
Quel sous-vêtement choisir ?
Le slip
La base, jadis tellement ringard qu’il en est redevenu in ! Fini le slip kangourou de grand-père. L’offre s’est étoffée et les marques commencent à proposer des modèles de slips plus raffinés et créatifs que ceux que portaient nos aïeux ! Niveau confort, on fait difficilement mieux. C’est également lui qu’il faut privilégier lorsqu’on porte un pantalon moulant. Toutefois, le choix reste risqué niveau style. Il suffit de trouver le bon.
Le boxer
Fait plus ou moins validé par la majorité : porter un boxer, c’est l’assurance de ne pas faire de fashion faux-pas. Un beau boxer de qualité est toujours bien accueilli. Ce n’est sans doute pas le sous-vêtement masculin le plus confortable ni le plus original mais il permet de porter un pantalon skinny sans laisser apparaître de vilaines marques.
Le caleçon ou caleçon américain
Comme le slip, c’est aussi un vétéran de l’underwear masculin. Question style, il ferme tout de même pas mal de portes. Il est trop volumineux pour être invisible sous un jean skinny ou slim et ne peut donc être porté que sous un pantalon large.
Le jockstrap ou suspensoir
Autrefois grand favoris des athlètes, il sort petit à petit des vestiaires pour devenir un vrai fashion statement et amener un peu de créativité dans nos dressings. Puisqu’il est initialement conçu pour la pratique sportive, c’est l’une des options les plus confortables en matière de dessous masculins. Puisqu’il n’est pas très couvrant, il faut éviter de le porter sous un jeans un peu trop rêche. On aimerait en parler plus longuement mais la réalité de l’offre nous force à faire court. Il y a encore un peu de travail à faire pour ouvrir le sous-vêtement masculin à la fantaisie !
Quelles matières choisir pour ses sous-vêtements ?
En l’absence de disruption récente dans le monde des sous-vêtements masculins, il y a de fortes chances pour que nous ayons tous déjà identifié le style dans lequel on se sent le plus à l’aise. Mais comme le confort de chacun ne peut être complet s’il se fait au détriment de la planète, on cherche à connaître les matières à fuir et celles à adopter pour rendre ses dessous un peu plus éthiques.
Guide non-exhaustif des matières que l’on est susceptibles de croiser dans sa quête de sous-vêtements responsables :
Le coton
Le basique qui remplit nos dressings. Plutôt confortable, plutôt absorbant, assez respirant, le coton est bon en tout, excellent en rien. On connaît néanmoins l’impact écologique de sa production. Pour shopper des pièces en coton éthiques, on essaye donc de trouver du coton biologique, certifié GOTS, Œko-Tex, Commerce Équitable (ou tout à la fois). Et enfin, on se renseigne sur le lieu de fabrication du vêtement en privilégiant les manufactures européennes qui garantissent des conditions de travail dignes aux ouvriers et ouvrières du textile.
Le chanvre
Confort, résistances, propriétés anti-bactériennes, c’est la surprise qu’on n’attendait pas dans nos tiroirs. Malheureusement, on trouve pour l’instant assez peu de sous-vêtements en chanvre mais l’offre émerge doucement. De par ses méthodes de production, le chanvre est naturellement plus responsable que le coton. Mais puisque l’utilisation d’une matière plus responsable ne suffit pas à rendre une fringue totalement éthique, il convient tout de même de privilégier les chanvres bios, issus du Commerce Équitable ou certifiés GOTS.
Le Lyocell, Tencel, Modal ou Micromodal
Matières artificielles fabriquées à partir de fibre de bois, leur production consomme relativement peu d’eau lorsqu’on la compare à celle du coton. Ce sont également des matières biodégradables sans danger pour l’environnement. Niveau confort, elles sont idéales pour des sous-vêtements sportifs : ultra-respirantes, super-absorbantes et élastiques (contrairement au coton). L’aspect lisse et légèrement brillant fonctionne aussi très bien pour des pièces élégantes, style “lingerie”. La finesse et la fluidité du tissu peuvent être un peu perturbantes mais on s’y fait très vite !
L‘élasthanne
L’élasthanne est une matière synthétique issue du pétrole. C’est elle qui donne l’élasticité des sous-vêtements, notamment en coton. On en retrouve malheureusement dans à peu près tous les sous-vêtements du marché. Sans élasthanne, nos sous-vêtements seraient moins moulants, et c’est (malheureusement) ce qu’on recherche le plus souvent. Pour ne pas trahir sa conscience écologique, on privilégie donc les pièces conçues sans ou avec très peu d’élasthanne et on les garde le plus longtemps possible.
Le polyester
Comme l’élasthanne, le polyester est également une fibre synthétique issue du pétrole. Elle est déjà absolument partout dans nos armoires et les sous-vêtements ne font pas exception. Lisse, fine et plutôt souple, elle s’avère plutôt confortable mais elle n’est absolument pas éco-responsable. On l’a vu précédemment, il existe d’autres matières aussi confortables et plus éthiques que celles-ci. On passera donc notre chemin, sans regret !
Notre sélection
Du plus classique au moins conformiste, il y en a pour tous les goûts. Et souvenez-vous : la seule règle en la matière, c’est de porter ce qui nous plaît et de ne pas hésiter à se lâcher si ça nous permet de nous sentir bien ! Pour les matières synthétiques, pensez à votre Guppy Bag afin d’éviter au maximum le relargage de microfibres dans les eaux de lavages.
Organic Basics, le boxer vegan
Organic Basics propose des produits essentiels, sous-vêtements et vêtements de sport réalisés en Europe. Ce boxer vegan est constitué à 5% d’élasthanne et à 95% de Tencel® Lyocell, une matière faite à partir de pulpe de bois.
Le Slip Français, le boxer en coton
La vie est Belt, le caleçon surprise à motifs
La Vie est Belt revalorise les déchets pour en faire des ceintures, des sous-vêtements et des petits accessoires. Lorsque vous commandez sur le site de la marque, vous choisissez le style, mais pas le modèle sur la photo ! Chaque pièce est unique, upcyclée à partir de draps et housses de couette sélectionnés précautionneusement. Les sous-vêtements sont confectionnés dans les Hauts-de-France et les boutons sont en PET recyclé. Petit bonus : Rien n’est perdu puisque les chutes de caleçons deviennent de superbes chouchous !
VANMEYER, le caleçon upcyclé vintage
VANMEYER chine des draps vintage pour en faire des chemises et caleçons unisexes, grâce à la méthode de l’upcycling. se caleçon « calbute » est conçu à partir d’un drap léger, chiné avec soin. Muni d’une poche arrière, il permet de trainer à la maison tout en gardant un aspect pratique !
Wijld, le boxer en bois
Wijld est une marque qui propose des vêtements vegan, du XS au 3XL, en fibre de bois. Ce boxer fabriqué au Portugal, en jersey fin, est composé de 5% d’élasthanne, 31% de coton organique et 64% de Lyocell.
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