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#SmartInfluence Céline Seris @Iznowgood sort un guide de mode responsable

La nouvelle influence intelligente et engagée

#SmartInfluence est une série d’interview-portraits dédiée à la nouvelle génération de personnalité d’influence. Des femmes et des hommes aux engagements variés tels que l’écologie, la condition féminine, la voix de minorités, la revendication d’égalités sociales. A l’occasion de la sortie de son guide sur la mode responsable – Mon dressing heureux aux éditions Hachette – nous avons eu la chance de faire de Céline la fondatrice du blog Iznowgood, notre deuxième invitée.

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Mon Dressing heureux aux éditions Hachette

 

Céline perçue par The Good Goods (et pourquoi on l’adore)

Un blog et des réseaux, une chaîne Youtube et maintenant un livre : il n’est pas de petits moyens ni de terrains de jeu assez grands pour porter intelligemment la voix de l’éthique dans la mode. La multiplication des messages et de leurs formats fait la force de Céline qui n’oublie jamais de les accompagner d’une grande dose de bienveillance et d’un sourire qui réchauffe. On apprend, on se détend, on rit, on s’inspire et on se prendrait à rêver d’un monde couleur d’orange, filtré par la bonne humeur de son feed. Marques responsables, tuto beauté, slow travelling et méthodo appliquée anti-greenwashing : on était fait·es pour s’aimer !

Comment mettre mon temps au service de mon bonheur ?

L’interview de Céline

Commencer par savoir qui l’on est

Je suis Céline, j’ai 30 ans et l’impression d’être moi-même depuis 5 ans. Avant, j’étais ce que l’on attendait de moi. Je faisais route sur un chemin tracé avant de débroussailler le mien. J’ai passé une enfance sans vague dans une famille nombreuse, intégré une prépa, une école de commerce, un master en finance. J’ai travaillé trois ans dans un cabinet d’audit financier avant de mettre ma vie sur arrêt pour l’observer. J’y cherchais du sens et la réponse à cette question : comment faire pour me réapproprier mon temps alors que la majeure partie de celui dépensé ne contribue pas à mon bonheur ?
L’équation était plutôt simple : démissionner, côtoyer des personnes choisies, trouver un travail qui me permette de voyager et s’exerce n’importe où.

L’éveil écologique et la genèse d’Iznowgood

J’ai toujours lu et écrit, tenu un journal. La mode responsable me tenait à cœur depuis longtemps. Mon éveil à l’écologie et aux injustices sociales s’est fait en douceur, lors d’un stage de woofing à Hawaï entre deux années d’école, en 2012. Immergée dans une ferme bio au bout du monde avec des individu·es qui avaient tou·tes eu une autre vie avant. Là bas, j’ai remis en question tout ce que j’avais appris. Que la réussite peut s’écrire autrement, que la viande n’est pas obligatoire à tous les repas, que s’occuper de la terre est au moins aussi important que bien gérer une entreprise. Je plantais des graines, elles germaient dans ma tête. Alimentation, beauté puis vêtement, j’ai commencé à me documenter, à lire : qui a fabriqué ce tissu ? Avec quels colorants ? Quelles injustices se cachent derrière un T-shirt à 5€ ? Progressivement, j’ai compris que j’étais faite pour ça : délaisser les chiffres au profit des écrits sur des sujets qui me passionnent. J’ai créé mon blog Iznowgood, au même moment un ami m’a contactée pour l’aider à développer son agence de communication, en tant que rédactrice freelance. Ce jour-là, si mon avenir était incertain, j’étais sûre de qui j’étais.

On a totalement oublié que nos grand-mères avaient des machines à coudre.

La modeuse métamorphosée

Je n’ai jamais été une fashionista à l’affût des dernières tendances. J’étais cette jeune femme qui ne se posait pas de questions. Avant 2012, je m’habillais comme les autres, sans excentricité ni réflexion, reproduisant des codes pour ne pas me faire remarquer en bien ou en mal. Curieusement, mon attrait pour la mode est venu avec mon intérêt pour la face cachée de son industrie. J’ai cherché des vêtements qui me correspondaient mieux en terme de valeurs à une période où ma personnalité s’’affirmait.
Aujourd’hui, mon style est assez bien défini : des matières fluides, des coupes loose, aériennes, jamais à l’étroit et toujours libre dans mes mouvements, et beaucoup de couleurs.

Une vie de freelance et d’influence

A date, j’ai deux métiers : celui de rédactrice web en freelance et celui de créatrice de contenus, entre mon blog et les réseaux sociaux : articles, photos, vidéos Youtube… etc.
L’“Influence” est pour moi une opportunité d’informer, d’ouvrir les esprits. Je sais que beaucoup de personnes se trouvent dans la 1ère phase de vie car elles ne sont pas éveillées à la cause ou n’ont simplement pas le temps de chercher ces informations. Je soulève des questions qui questionnent les habitudes de consommation. L’influence, je l’espère, est positive et bienveillante, elle incite au mieux et indéniablement au moins.

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Au quotidien ? Aucun jour n’est semblable ! J’essaie de regrouper mes plages de shootings, de vidéos, de rédaction. Je suis passionnée par mon travail et très disciplinée, ce qui peut vitre être un problème car je suis capable de m’y mettre dès que j’ouvre les yeux le matin. Ma routine sport / yoga est indispensable à mon équilibre, ainsi que cet homme merveilleux avec lequel je partage ma vie depuis 13 ans, David. Grâce à lui, j’ai repensé la façon dont je voulais m’organiser, trouvé un juste équilibre entre le pro et perso et appris à maîtriser mon temps. J’en passe encore trop sur Instagram, mais je n’ai pas une nature addict, je sais prioriser les vrais moments. Le but est de s’épanouir ensemble, si la machine se retourne contre moi et que je me retrouve à nouveau enfermée dans un planning, cela n’a aucun sens.

La relation aux marques, les valeurs clefs, la vérification

Je travaille avec des marques en lesquelles je crois dont je soutiens la démarche. Les fondamentaux ?

  • La transparence : c’est la valeur première. Si on en est arrivé là, c’est à cause du rideau opaque entre nos dressings et la chaîne de production, en quelques années. On a totalement oublié que nos grand-mères avaient des machines à coudre.
  • Le côté social est primordial : être vivant tout confondu, personne ne doit avoir souffert
  • L’éco-responsabilité : on ne saccage ni les sols, ni les eaux

La vérification est un travail minutieux. Certaines petites marques ignorent elle-mêmes d’où vient le tissu. L’obtention de certifications, les déplacements dans les usines, les ateliers, la fabrication locale… Tout ça est au bon vouloir et au feeling des marques. Il y a une part d’intuition aussi : quand je sens qu’il ne faut pas s’engager, je n’y vais pas. Parfois les marques se satisfont d’un label Fair Wear Foundation, c’est mieux que rien mais ce n’est pas assez. C’est tellement difficile de remonter toute la chaîne, tout est tellement délocalisé.
Un tips facile : je regarde toujours si la Fashion Revolution les suit sur Instagram.

La marque chouchou du moment

La marque Cametline, fondées par deux 2 nanas dans la même école de stylisme. C’est ce qui manque aujourd’hui dans la mode éthique, les gens sortent d’école de commerce et oublient l’esthétique du vêtement. Ici, elles allient très bien le business, le style et une fabrication éthique : la fabrication est française, les matières ecofriendly comme le coton bio certifié GOTS ou la viscose Ecovero.

Un gros scandale de greenwashing ?

La marque Ocean’s Appart m’a contactée… Dans ma quête de transparence et pour le salut de la mode, je combats fermement le greenwashing qui est pour moi l’antithèse de la transparence. Je trouve insupportable de se proclamer écologique quand on propose quelques modèles en polyester recyclé. J’en ai fait une vidéo sur Youtube pour le dénoncer. J’ai pris mon courage à deux mains, je n’apprécie pas de prendre position mais je pense qu’il fallait le faire, je les voyais partout dans mes stories.

Une personnalité qui t’inspire ?

Sans hésiter ? Ma mère. Mes petits frères ont une maladie génétique rare et grave, ce sont des enfants de la lune qui ne doivent pas être exposés aux UV. Quand mes parents l’ont appris, les médecins leur avaient donné peu d’informations, parmi lesquelles une espérance de vie qui n’excédait pas 10 ans. Effondrés, mes parents ont entièrement remis en questions cet avis. Ils ont réinventé leur mode de vie pour eux : combinaison anti-UV développées pour la NASA, filtre anti-UV sur les fenêtres initialement utilisés dans les musées… Ils ont fait équiper la maison entière et l’école primaire ! Aujourd’hui mes frères ont 27 ans, ils sont en excellente santé. Quand on t’annonce l’impossible, il est toujours possible d’aller trouver ta vérité à côté.

 

Le blog de Céline @iznowgood

Le compte Instagram de Céline @iznowgood

Mon dressing heureux, aux éditions Hachette

 

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