Trier et ranger efficacement son dressing en 5 étapes

Faire place nette dans ses placards est un exercice bénéfique en tous points : environnemental – on se sépare efficacement des pièces qu’on ne porte jamais pour les revaloriser ailleurs ; économique – exploiter au maximum son dressing réduit l’envie de shopper des nouveautés à tout va ; pour son style – quand on connaît chaque recoin de ses étagères, on se connaît soi-même ; pour sa charge mentale – le rangement est plus facile au quotidien, ainsi que l’exercice des valises et l’habillement le matin. Paradoxalement, posséder trop de vêtements est un frein à la créativité : on se replie par facilité sur le premier t-shirt de la pile et on ne sait plus vraiment pour quelle raison on a craqué un jour pour ces 12 robes qui sommeillent… On vous propose une méthode simple en quelques étapes et des conseils clefs pour simplifier la gestion d’un dressing au quotidien. 

Entretenir son dressing, quelques règles simples au quotidien

Pour booster sa créativité

  • Tenir un carnet de dressing : sur un cahier papier ou une appli de notes, il est intéressant de lister ce qu’on a par catégorie de vêtement, en particulier les pièces qu’on ne porte pas souvent (blouson, combinaison, robes de cérémonie). Quand on manque d’inspiration ou qu’une occasion particulière se présente, cela permet en un coup d’œil de se remémorer ce qu’on n’a pas porté récemment ou qu’on avait oublié et qui viendra réactiver le processus d’assemblage créatif.
  • Tenir un cahier de style : un exercice aussi appelé “le café matteur”. Sur un cahier papier ou une appli de notes, à chaque qu’on voit un détail ou un style plaisant sur une personne au coin de la rue ou sur internet, on note l’idée associée. Par exemple : porter un carré de soie en ceinture; tenter d’associer un haut en dentelle avec un pantalon military…etc
  • Avoir une logique de rangement : un tri par vêtement (robes, chemises…), par couleurs, permet de construire plus facilement sa tenue le matin. On part d’une pièce qu’on a envie de porter, par exemple un t-shirt graphique, puis on l’approche de la catégorie de vêtements concernée (les pantalons, les vestes et jusqu’au chaussettes) afin de percevoir ce qui peut matcher en terme de couleurs ou de textures.
  • La méthode du ruban : chaque vêtement porté se voit attribuer un ruban de couleur, noué sur le cintre ou son étiquette. A la fin du mois, on visualise ce qu’on n’a pas porté et on y remédie !
  • Avoir un œil sur tout : l’idéal est d’avoir un dressing ouvert, pas trop fourni, dans lequel on peut voir en un coup d’œil l’ensemble des vêtements et chaussures. Le cerveau peut alors faire des ponts créatifs entre les matières, les nuances de couleurs, les styles, un peu comme un peintre choisirait instinctivement des couleurs.

Pour consommer moins

  • La boite des 6 mois : lors des vagues de tri vestimentaire (qu’on recommande deux fois par an), quand on n’arrive pas à se séparer d’un vêtement ou d’une paire de chaussure mais qu’on ne la porte plus, la boite des 6 mois est une méthode efficace qui consiste à l’enfermer dans un carton dont on inscrit le contenu en petit et sur la face au sol. 6 mois plus tard, il faut être capable de mentionner de mémoire le contenu de cette boite. Si on en est incapable, c’est que son contenu n’est pas essentiel, il est temps de s’en débarrasser (sans même ouvrir le carton !).
  • Pour chaque nouveau vêtement qui entre, un autre sort : une règle basique chez les minimalistes aguerri·e·s !
  • Le 30 wears challenge : on vous le présente en détails ici, avant tout achat neuf, on doit pouvoir s’engager à porter le vêtement au moins 30 fois dans l’année à venir.

Pour bien vivre son dressing au quotidien

  • Faire un dessin du dressing de ses rêves : dans la limite de la surface de son habitat, bien entendu. Cependant, même dans les petites surfaces, il est possible d’optimiser au mieux ses espaces de rangements. Pour ça, rien de tel qu’un croquis basique, avec si besoin à l’appui des tutos Pinterest ou YouTube, dans lequel on s’autorise à concevoir un espace de rêve pour aligner ses sneakers ou empiler ses hoodies préférés. Ensuite ? On choppe un·e pote qui bricole et on récupère des étagères, des palettes, des boites en tous genres pour façonner un espace à soi dans lequel chaque élément du dressing à sa place. Une manière efficace de connaître son contenu sur le bout des doigts, d’avoir un aperçu global de ce qu’on possède en un clin d’œil… On recoupe tous les points précédents. Après : “Comme on fait son lit, on se couche”, “Comme on range son dressing, on s’habille” !
  • Pratiquer un grand tri chaque semestre : paradoxalement, le contenu de nos placards peut nous empêcher d’exprimer vraiment notre style. Lorsqu’on a trop de vêtements, impossible de palper toutes les combinaisons possibles entre eux. On est frustré·e de posséder autant sans en profiter, … on achète donc de nouveaux vêtements… Bien souvent très similaires à ceux qu’on avait déjà.
  • Compartimenter ses placards : cf le dressing de rêve, cloisonner jusqu’à ses compartiments sous-vêtements.
  • Nettoyer régulièrement : à la manière d’un bureau clean, on élargit son espace mental en faisant place nette dans ses placards. Gain de temps le matin, gain de confiance en son dressing, en son style, en soi. Easy, non ?

4 étapes pour trier efficacement sa garde-robe

Tout d’abord, on vous conseille d’y consacrer une demi journée à part entière, afin de sortir/décider/ranger/empaqueter en un seul temps.

1 – Sortir l’intégralité de ses vêtements, accessoires et chaussures

Cette étape permet de faire état de l’ensemble des choses que l’on a, de réaliser bien souvent qu’il y en a beaucoup trop et qu’on et dépassé·e par cette quantité d’objets accumulés. Pas assez de jours dans l’année pour porter, laver, entretenir ce qu’on a. En moyenne, 70% de notre garde-robe est porté moins d’une fois par an…

2 – Répartir ses vêtements, chaussures et accessoires en 3 piles

PILE 1 : ceux que vous gardez sans hésiter

Vous les portez tout le temps, ils sont à votre taille, ils correspondent à votre style, vous apportent du réconfort, ont une valeur sentimentale à transmettre, sont en bon état. Toutes les cases du bingo sont cochées ? Catégorisez-les et rangez-les au bon endroit pour les faire vivre et les porter de longues années.

PILE 2 : ceux dont vous n’êtes pas sûr·e·s de vous séparer

Deux cas de figurent se posent… C’est l’heure d’interroger votre cerveau rationnel et votre boussole interne. Le cerveau rationnel vous permet d’identifier simplement les raisons de ne pas garder ou de garder un vêtement, comme par exemple une taille non adaptée ou un mauvais état. La boussole interne, c’est la méthode Kondo qui consiste à se demander si oui ou non le vêtement vous apporte de la joie… Posé plus concrètement, s’il existe un “mais”, le fait de garder le vêtement sera-t-il plus une source de complications (encombrement, charge mentale etc) ou de plaisir (à le porter même rarement, à le remettre au goût du jour après quelques ajustements de couture).

Par exemple :

AJe ne porte pas ce vêtement mais je ne peux pas m’en séparer car c’est un cadeau et que je culpabilise”. Complications > plaisir. Ça vire !
BJe ne porte pas ce vêtement mais il appartenait à une personne chère, je ne rentre pas dedans mais il pourrait faire plaisir à ma fille/mon fils/un·e ami·e quand je serai prêt·e à m’en séparer”. Plaisir > Complications, on conserve précieusement. Pour vous aider, voici quelques bonnes et mauvaises raisons assez classiques de garder un vêtement.

Les bonnes raisons :

  • Vous l’adorez mais cette tâche récalcitrante vous empêche de le porter : à confier à un pressing écologique professionnel.
  • Vous l’adorez, mais ce petit trou ne semble pas simple à réparer : dirigez-vous vers un couturier·e de quartier
  • Vous l’adorez, mais il n’est plus au goût du jour : idem, dirigez-vous vers un couturier·e de quartier après pourquoi pas après avoir fait un tour sur Pinterest pour une inspiration créative ! Remplacer les boutons, transformer un col, raccourcir les manches, broder, changer la doublure… Les combinaisons sont infinies !
  • Cette couleur n’est pas simple à porter, mais elle booste votre moral.
  • Cette pièce vintage est un trésor qui ne paraîtra plus.

Les mauvaises raisons :

  • Le vêtement n’est pas à votre taille mais vous avez l’espoir de changer bientôt de morphologie
  • Il vous a été offert et vous culpabilisez de le donner
  • Vous ne l’aimez pas, mais ça pourrait redevenir tendance (au sujet des tendances d’ailleurs, voilà notre avis).
  • Vous l’avez payé cher : le coût d’usage non amorti en la laissant au placard est bien supérieur au coût d’achat ! Il est temps de faire une bonne affaire sur un site de seconde main.
  • Il est hyper stylé mais vous ne vous sentez pas en valeur dedans : la coupe est probablement mauvaise ou non adaptée à votre morphologie. Les vêtements sont là pour nous protéger et nous épanouir… Le choix est fait, non ? Si le doute persiste, n’hésitez pas à envoyer une photo à un·e ami·e de confiance pour un deuxième avis.

Cette pile est coriace, pour en venir à bout, mieux vaut être sans appel ! Vous serez heureux·se·s d’ouvrir une penderie dans laquelle se trouvent uniquement des vêtements qui vous font vibrer. Le style doit être quelque chose qu’on est impatient·e d’exprimer chaque jour. Faire le tri apporte une grande liberté.

PILE 3 : ceux dont vous pouvez vous séparer sans état d’âme

Trop grands, trop petits, en piteux état, neufs avec étiquette (ahem), en 3 exemplaires (ahem, ahem, ahem)…

3 – Se séparer des vêtements en bonne et due forme pour l’Environnement

4 – Et enfin ranger efficacement, selon les conseils donnés en première partie d’article

 

Total
0
Shares
Laisser un commentaire
Précédent
Top liste de sacs multifonctions durables qui simplifient la vie
Suivant
Comment optimiser le recyclage de nos vêtements tout le long de leur cycle de vie ?
À lire également

Become a Good One ! Abonnez-vous à nos contenus

Le média payant : accès illimité à tous les articles et OnePagers, réductions sur nos CleverBooks

Total
0
Share