Une myriade de chutes de tissus multicolores remplace de plus en plus souvent le polystyrène et le papier bulle qui remplissent habituellement les colis. Bonne initiative ! Mais que faire de ces déchets textiles ? Le tri des déchets, verre, carton et le reste, est acquis mais la poubelle textile n’est pas encore légion. Pourtant, la responsabilité de la fin de vie des produits textiles est partagée entre les marques et les citoyen·ne·s. Voici des conseils faciles à mettre en place au quotidien.
6 idées pour faciliter le recyclage textile à son échelle
1. Avoir une poubelle à textile, pour les tissus irrécupérables
Compartiment à déchets usuels, plastiques à recycler, verre vert, vert brun, alu, et même compost pour les plus téméraires ! Plutôt que de se rendre à chaque paire de collants trouée dans un point de collecte ReFashion, pourquoi ne pas mettre un outil pratique en place dans nos quotidiens ? La solution la plus simple est de placer ses chutes de tissus dans une petite poubelle à textile prévue à cet effet. Au quotidien, on y met tout ! Les cotons lavables fatigués, les chiffons, les chutes de matières de nos exploits en couture, les chaussettes isolées et autres sous-vêtements troués.
2. Avoir une boîte ou un petit coffre à vêtements à vendre ou à donner
Trier son dressing régulièrement peut s’avérer utile, tant pour gagner du temps le matin que pour contribuer à l’économie circulaire. Une fois sa garde-robe parfaitement rangée, on place dans un endroit défini ce qu’on veut vendre.
3. Se renseigner avant de donner ses textiles usagés à recycler
Une à plusieurs fois par an, vous pouvez déposer ces textiles dans une benne collective ou un point d’apport volontaire (qui peut être une boutique partenaire) de Refashion. Refashion est l’éco-organisme de la filière textile d’habillement, linge de maison et chaussure (les “TLC”) qui, répertorie les points d’apport volontaire dans lesquels vous pouvez déposer ce qui sera secondairement revalorisé, soit en repartant vers des boutiques de seconde main, soit en étant recyclé ou utilisé en combustible et isolant pour les plus dégradés. Il existe plus de 46 000 points de dépôt en France.
4. Dans quel état doivent être les dons ?
En miettes ou quasi neufs avec étiquette ! L’état d’usure du textile, du linge ou des chaussures n’a pas d’impact sur sa seconde vie, les équipes qui trient se charge de choisir le parcours le plus adapté. En revanche, il est indispensable que les pièces données soient propres et sèches, au risque de générer de la moisissure et contaminer les autres tissus. Il est nécessaire de les placer à l’abri dans un sac fermé. Pour ce qui est des chaussures, recyclables aussi, il faut les attacher par paire. Pour en savoir plus sur le tri des vêtements déposés aux bornes de collecte, on vous dit tout dans cet article.
5. Anticiper avant d’acheter, pour faciliter le recyclage
Pour un recyclage plus efficace, privilégiez les articles mono matières, car le mélange de plusieurs fibres peut rendre le tri laborieux. Le recyclage est moins énergivore et moins coûteux s’il est effectué “sans démantèlement”, c’est-à-dire si le vêtement peut directement être recyclé en intégralité. À l’heure actuelle, c’est très rare ! Prenons l’exemple d’un jean, même s’il n’est constitué que de coton (dans le meilleur des cas, non mélangé avec de l’élasthanne), il contient une étiquette en cuir, des rivets, un zip, des étiquettes de compositions, etc. Les pièces mono matières sont un vrai challenge pour l’industrie, mais elle œuvre actuellement pour un tri optimisé par matières et par couleurs de nos vêtements, une fois donnés.
6. Ne pas couper les étiquettes de ses vêtements
Après l’achat, ne coupez pas les étiquettes de vos vêtements ! Elles sont les seuls garants de l’identification des matières, indispensable au bon déroulement du recyclage.