Les marques de mode responsable se voient bien souvent reprocher un manque de créativité. Difficile de rivaliser avec le débit d’une enseigne telle que Zara, dont l’attractivité tient autant aux prix qu’à la diversité de l’offre. Quand on aime la mode et qu’on cherche à réduire l’impact de sa consommation, le minimalisme est une option douloureuse, généralement peu viable à long terme. Lorsqu’on sait que le vêtement qui pollue le moins est celui qu’on ne produit pas, on comprend que la location peut être une solution réconciliant nos pulsions de fashionistas et nos convictions écologiques. Si on vous dit qu’en louant vos vêtements, vous poussez les marques vers la circularité, vous avez toutes les raisons de faire entre cette habitude dans votre quotidien.
Les avantages de la location de vêtements
Louer ses vêtements permet de faire des économies importantes
Il s’agit probablement du plus grand avantage, encore insoupçonné car difficile à évaluer. La location permet de varier les plaisirs esthétiques et de s’habiller, notamment pour des occasions spécifiques comme les mariages, avec des pièces d’exception habituellement hors budget. Cela est également vrai pour les pièces quotidiennes, dont le coût d’usage est alors bien inférieur au coût d’achat :
- Lorsqu’on achète un vêtement même à bas prix, que l’on portera peu ou pas, l’amortissement économique (soit le prix d’achat divisé par le nombre de fois où on l’a porté) est mauvais ;
- Quand on loue un vêtement, le coût est généralement divisé par 10 en comparaison au neuf et il est démontré qu’on le porte plusieurs fois sur une courte durée pour avoir la sensation (vraie !) de le rentabiliser.
La location fait gagner en espace vital et mental
Si vous observez honnêtement votre garde-robe, nombreux sont les vêtements que vous n’avez pas portés depuis des lustres… Voire pour certains, qui présentent une étiquette de prix dessus. Louer des vêtements est une économie d’espace indéniable. C’est aussi un allégement logistique, quand on porte des tailleurs en contexte professionnel ou des tenues de grande occasion, car le service est assorti d’un pressing écologique et d’une réparation si nécessaire. L’assurance est incluse, il est donc possible et recommandé de valser jusqu’au bout de la nuit ou d’enfourcher son vélo sans crainte des représailles sur son outfit de choc.
Emprunter ses vêtements pour varier les styles sans pousser à la surproduction
Nombreuses sont les personnes qui considèrent encore comme un “fashion faux-pas” d’être photographiées deux fois dans une tenue identique… C’est triste mais un fait dont il faut tenir compte, entre idéal écolo et réalité de consommateur·ice·s. Par ailleurs, nous avons soif de nouveautés, abreuvé·e·s en permanence par la pub et les réseaux sociaux. Pour autant, la conscience environnementale grandit notamment chez les jeunes et la location est clairement identifiée comme facteur d’allongement de la durée de vie d’un produit. Elle permet d’accéder à des pièces de créateur·ice·ss, de tenter une couleur inhabituelle ou un motif attractif que l’on n’est pas sûr·e d’assumer souvent dans une tenue. Autant de manières de s’exprimer sans consommer toujours plus.
Tester avant d’acheter
Autre avantage indéniable, la location est une façon idéale de s’approprier un vêtement avant de sauter le pas de l’achat. Ce mode de consommation permet de découvrir de nouvelles marques, de vérifier que sa morphologie est adaptée à la coupe, de faire corps avec un vêtement qui nous va bien. Finir par acheter une pièce flatteuse qui donne confiance en soi, c’est la garantie de l’aimer longtemps et de la porter souvent.
Si vous aimez vraiment un article, louer offre la possibilité de l’acheter, à un coût inférieur au neuf, quand il s’agit d’une pièce louée auprès de marques et non de particulières.
On peut également cultiver son style et oser davantage de folies, sans avoir le regret d’avoir dépensé trop et acquis inutilement un produit.
Réduire l’empreinte environnementale de son dressing
Porter un vêtement 9 mois supplémentaires réduirait de 30% son impact environnemental. [WRAP UK: Extending the life of clothes]. Or, depuis 2020, nous achetons deux fois plus de vêtements et les portons deux fois moins longtemps [ADEME – Revers de mon look]. Avec la location, on s’habille pour collectionner les souvenirs plus que les objets. Une robe trendy peut être louée jusqu’à 70 fois. C’est réduire par 70 la production de ce modèle, sans en diminuer l’usage : c’est ÉNORME.
Indiquer aux marques que le vent tourne
Vous l’ignorez peut-être mais les chef·fe·s d’entreprise et les directeur·ice·s marketing sont des êtres humains présents comme les consommateur·ice·s sur les réseaux sociaux et à l’affût des désirs de leurs client·e·s. Nos choix conditionnent leurs actions. Dans de nombreux secteurs, notre volonté manifeste de passer de la propriété traditionnelle à l’usage (location de voiture ou chauffeurs, partage d’objets comme avec Share Voisins, usage ponctuel de matériel outdoor ou de ski, Spotify et Netflix…) a bouleversé nos habitudes et les modèles économiques de marques. La mode n’est pas en reste. C’est bien sous la pression de notre pouvoir d’achat que les marques adopteront de nouveaux modèles, comme la location, la seconde main ou la réparation. Ceci à plus forte raison que la loi Anti-Gaspillage (AGEC) et l’affichage environnemental les poussent à produire de la qualité et en moindre quantité, les obligeant à trouver des alternatives pour générer des capitaux.
Comment fonctionne la location de vêtements ?
Généralement, le service est simple et guidé pas à pas. Les vêtements sont catégorisés par occasion, type, taille et couleur, il suffit de sélectionner les pièces qui nous font envie et de réserver une date pour une durée de xx jours. Une tenue supplémentaire est louée à un tarif préférentiel, il est également souvent possible de réserver des accessoires.
Le transport, les frais de renvoi, le pressing et l’assurance sont inclus dans le prix indiqué. De précieuses informations sont normalement aussi disponibles, comme la composition détaillée, la coupe et les dimensions du vêtement. Un service de réparation est généralement internalisé par la plateforme, qui prend alors en charge d’éventuels accrocs ou remplacements de boutons ou fermeture éclair.
Si vous avez des retours sur un vêtement (fitting, coupe, qualité), les plateformes les transmettent aux marques concernées, afin qu’elles améliorent la production suivante pour la même pièce ou une similaire. Votre avis compte, autant de petites actions qui permettent aux marques d’évoluer dans le bon sens !
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