Les PFAS ont fait leur entrée dans le débat public relativement récemment. Aujourd’hui, le grand public en connaît l’existence et sait qu’ils se trouvent très largement dans les vêtements et tous les matériaux textiles. Un bond dans la prise de conscience qu’on doit notamment à la proposition de loi déposée à l’Assemblée Nationale en avril 2023. Toutefois, le sujet est complexe. Les PFAS sont multiples, leurs usages aussi. Les professionnels du secteur peinent à évaluer l’ampleur de leur présence dans leurs produits et à trouver des alternatives. Faisons le point avec Laurence Petitpierre, directrice du Pôle Expertises & Certifications à l'IFTH, et Carole Garbowski, experte en réglementation EPI.
Les entreprises du textile savent-elles si leurs produits contiennent des PFAS, et en connaissent-elles la nature exacte ?
Laurence Petitpierre : En général, les entreprises sont conscientes de la présence de PFAS dans leurs textiles. Cependant, elles ne connaissent pas toujours la nature précise des substances ni l'étendue de leur présence. Les marques et fournisseurs peuvent faire appel à l'IFTH pour tester leurs produits et obtenir des réponses claires. Ce test peut également s'inscrire dans une démarche de contrôle qualité de la part d'une marque vis-à-vis de ses propres fournisseurs. Toutefois, ces analyses ne sont pas obligatoires, tout dépend de leur engagement volontaire. Nous essayons toutefois de sensibiliser.
Carole Garbowski : Tous les PFAS ne sont à ce jour pas interdits par la loi. Seulement quelques PFAS sont concernés. Le label Oeko-Tex n’interdit pas non plus tous les PFAS. Il existe des seuils de tolérance en fonction des usages auxquels se destine le vêtement. Par exemple, les seuils diffèrent selon que le produit en question est un vêtement pour enfant ou un vêtement professionnel.
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