• Pas d’informations au sujet du nombre de références proposées chaque année et du rythme des collections.
• La quantité d’informations au sujet des politiques sociales et environnementales communiquées par Ami Paris est infime.
• Footbridge, plateforme de calcul d’ACV et de traçabilité, a collaboré avec Ami Paris pour mesurer l’impact et la traçabilité de la collection printemps/été 2023, anticipant ainsi les obligations induites par la loi AGEC à partir de 2025.
• Pour la saison hiver 2023, 40% des produits sont certifiés GOTS ou RWS.
• D’après la coordinatrice RSE d’Ami Paris, le parc fournisseur historique serait à 95% européen.
• Comme de nombreuses marques, Ami Paris dispose d’une plateforme de seconde main sur laquelle la marque rachète des pièces à des clients souhaitant s’en séparer pour les revendre sur son site.

D’après nos recherches associant les données rendues disponibles par la marque, le travail d’ONG (Fashion Revolution, Fair Wear… etc) et une méta-analyse des articles disponibles en ligne, notre avis est le suivant :  

• Ami Paris connaît une véritable success-story depuis une dizaine d’années grâce à ses pièces travaillées d’inspiration parisienne, mêlant élégance et décontraction. Pour l’année 2022, son chiffre d’affaires dépasse les 230 millions d’euros, contre 130 millions en 2021.
• La démarche commerciale d’Ami Paris ne peut pas être qualifiée de responsable en raison des prix exorbitants qu’elle pratique et qui ne reflètent pas la valeur réelle de ses produits. Cette décorrélation entre le prix et la qualité des pièces nourrit une consommation ostentatoire, statutaire et sociale. Bien souvent, porter du Ami signifie montrer à autrui que l’on a les moyens de ces achats, et non une consommation vestimentaire utile et correspondant réellement à son esthétique/son style personnel·le, ce que défend la slow fashion.
• On reconnaît aux vêtements Ami leur qualité.
• Le site de seconde main semble être une bonne initiative, mais son fonctionnement participe à la surconsommation de vêtements puisque le renvoi d’anciennes pièces donne uniquement droit à des bons d’achats sur le site et les boutiques Ami… C’est donc une nouvelle incitation à l’achat neuf et au trafic en boutique.
• Ami Paris semble produire ses vêtements essentiellement en Europe, mais les matières employées ne sont pas suffisamment certifiées, ce qui est regrettable au vu des prix affichés.
• La marque ne communique quasiment pas sur ses pratiques RSE et ne semble pas afficher la volonté de s’inscrire dans une démarche responsable dont elle peut faire la démonstration. 
• Alternatives : Hast, Jagvi, La Mécanique du Pull.