Nous sommes incapables d’évaluer précisément combien de vêtements sont produits chaque année. D’après The OR Foundation, la réalité se situe entre 80 et 150 milliards de pièces. Des chiffres colossaux, dont les conséquences sociales et environnementales ne sont ignorées par personne. Pour remonter à la source du problème, l’ONG mène la campagne Speak Volumes, qui demande aux marques de dévoiler leur volume de production annuel. Une initiative applaudie par le public, mais qui inquiète encore les entreprises. Pourtant, elles gagneraient à la rejoindre. Entretien avec Liz Ricketts, fondatrice de The OR
S’il y a bien un endroit qui incarne les dérives de la mode, c’est le marché de Kantamanto à Accra, au Ghana. Dans cet espace de six hectares, trente mille artisans de talent upcyclent chaque jour une centaine de pièces. Ces vêtements sont expédiés par les pays du Nord Global (UE, Royaume-Uni, Etats-Unis, Chine, Turquie…) et arrivent par millions chaque semaine. C’est dans ce cadre qu’est née The OR Foundation : une ONG dont les missions vont de la valorisation du travail des designers locaux à la récolte de déchets sur les plages, en passant par le soutien aux porteuses de balles textiles qui décèdent régulièrement. La cause de cette situation est simple : la surproduction des marques. Ainsi, la fondation a lancé la campagne Speak Volumes, qui demande aux marques de révéler combien de vêtements neufs elles produisent chaque année. En 2024, son objectif est de mobiliser 100 entreprises pour enfin parler avec transparence.
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