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Les dessous de l’industrie de la literie et les alternatives éco-responsables

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La fin des matelas en plastique ?

Les matières qui composent nos canapés, nos couettes, le revêtement de nos matelas, sont les mêmes que celles que nous portons. Pourtant, l’impact environnemental et social de l’univers de la literie est un sujet encore peu abordé. Ses conséquences sur notre santé et la pollution intérieure sont encore plus opaques. Kipli est une jeune entreprise française spécialisée dans l’univers de l’habitat qui fabrique du mobilier éco-conçu, local et durable. Nous avons enquêté à ses côtés sur les revers de l’industrie de la literie et choisi des alternatives à la fois simples et sincèrement engagées pour le bien-être et l’environnement.

Que sait-on de la pollution intérieure et de l’impact de nos literies ? 

A ce jour, la grande majorité du marché de la literie est détenue par des marques étrangères, Ikéa en tête, qui font produire à l’étranger des matelas synthétiques et des supports en bois mélaminé (un bois reconstitué fabriqué à partir de chutes de bois collées, entre deux planches fines de contre-plaqué, en opposition au bois massif dont la qualité et le prix sont plus élevés). A l’image de la fast-fashion, leur modèle économique repose sur la production à prix cassés d’objets bas de gamme qui seront vite consommés et dont on se lassera rapidement, afin d’en consommer à nouveau.
Ces bas coûts sont permis par :

  • L’emploi de matières synthétiques, constituant 90% de l’offre actuelle :mousses polyuréthane, mousse à mémoire de forme ou à ressorts ensachés. Elles sont néfastes pour la qualité de l’air et potentiellement nocives pour la santé. 40 % des habitations révèlent d’inquiétants niveaux de composés organiques volatils (COV) au-dessus des valeurs-guides internationales dans les chambres d’enfants, dont certains présents uniquement dans les logements, présentent une concentration jusqu’à 15 fois supérieure à celle de l’extérieur. Ces COV sont des pathogènes,  perturbateurs endocriniens et allergènes reconnus ;
  • Une production étrangère, majoritairement en Chine, représentant un impact carbone très conséquent et de nombreux kilomètres : la matière première provient souvent de forêts européennes, le bois mélaminé est collé et le contre-plaqué vernis ou teinté avec des substances chimiques en Asie, puis le produit fini est exporté internationalement… Lorsque les bois sont d’origine asiatique, rien ne garantit une gestion durable des forêts, comme les labels FSC et PEFC; 
  • Une main d’œuvre à bas coûts dont les salaires ou les conditions de travail sont opaques.

Au-delà de la pollution liée à la production et à l’usage, la rapidité du changement des matelas de basse qualité (tous les 7 ans en moyenne) est responsable de l’enfouissement de 5 millions de matelas non biodégradables dans nos sols, chaque année. 

Le site Kipli

 

Qu’est-ce qui différencie Kipli de l’industrie de la literie conventionnelle ?

Kipli est une marque de mobilier et literie intégralement fabriqués en Europe. Les matelas et oreillers sont conçus en Italie, les couettes en Allemagne et mobilier en France.
L’innovation principale de Kipli porte sur le matelas, produit star depuis le lancement, composé à 97% de latex naturel (les 3% restants sont des agents de vulcanisation, un procédé qui permet de transformer le latex solide en latex liquide)naturel issu de l’hévéa. La matière est garantie par la certification EuroLATEX, dénuée de toute substance synthétique ou matière toxique et protégée lors du transport pour prévenir le risque de contamination. Il s’agit de blocs de latex de 22 cm d’épaisseur. Ainsi, pas besoin de surmatelas ou d’investir dans des produits complémentaires.
La housse du matelas est conçue en coton biologique, retirable en intégralité pour être lavable en machine à 30 °C. Elle est respirante et thermorégulée pour prévenir le développement des bactéries et des acariens.
Les meubles sont fabriqués en France avec du bois massif français, entre Normandie et Picardie, dans un rayon de moins de 100 km. La marque est en cours d’obtention d’une certification Origine France Garantie. Les forêts sont durablement gérées et les bois choisis pour leurs qualités résistantes et écologiques : bois de hêtre massif, okoumé massif ou épicéa massif. Les vernis sont à l’eau, sans solvant, ni COV.

Le site Kipli

Le site Kipli

 

Qu’est-ce qui fait le prix juste d’un matelas ?

Si le coût du matelas Kipli est supérieur à la moyenne de ses concurrents, ce n’est pas parce que les arguments “mémoire de forme” ou “nuit merveilleuse garantie” viennent s’ajouter à l’équation marketing.
Nous avons déconstruit le prix pour comprendre ce qui fait un achat juste, à l’aide de facteurs tangibles. Tout d’abord, la marque Kipli est engagée pour une production locale. La rémunération d’un·e ouvrier·e français·e est pratiquement 10 fois supérieure à celle d’un ouvrier·e asiatique. Le coût des matières premières est le garant de leur qualité : le latex naturel est plus rare et plus dense que les matières synthétiques ; la qualité du bois massif, la gestion durable des forêts et du respect des personnes qui y travaillent sont sous-tendues par ce prix. Par ailleurs, la durée de vie d’un objet Kipli, par exemple du matelas, est deux fois supérieure à celle d’un matelas conventionnel (15 ans VS 7 ans). Le coût d’usage est donc inférieur au coût d’achat.
Afin de proposer le prix le plus bas possible, la marque a choisi une vente en direct, en ligne et dans sa boutique du Marais à Paris. Enfin, on retourne ici à l’essentiel : une gamme de produits sans fioritures (pas de surmatelas, pas d’alèse, pas de deuxième matelas saisonnier) dans laquelle on investit sereinement, pour en faire un usage durable.

Le site Kipli

 

Références

[1] Résultats de l’étude WECF (Women Engage for a Common Future) – Enquête européenne en partenariat avec l’Institut national de la consommation et le magazine 60 Millions de consommateurs sur la qualité de l’air des chambres des bébés.
[2] La Tribune 

[3] Kipli

[4] Planetoscope – 1

[5] Planetoscope – 2

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