L’Afrique est un vaste continent aux réseaux d’agriculture complexes. Mais une culture, qui intéresse fortement la mode, y est répandue dans des modalités relativement similaires à travers les pays : le coton. De plus en plus remarquée, sa production locale pose cependant des défis spécifiques. Dans quelles conditions pousse cette plante ? Pourquoi attire-t-elle l’attention aujourd'hui, et comment y avoir recours dans un cadre respectueux des droits humains et de l’environnement ? Nous avons échangé avec les labels Fairtrade/Max Havelaar et CmiA pour faire le point.
En 2024, le coton africain ne représente qu’un petit pourcentage de la production mondiale, avec seulement 15 % provenant de l’Afrique Subsaharienne. Il est notamment produit au Mali, au Bénin, au Burkina Faso, au Sénégal, au Tchad, en Tanzanie et en Egypte. Sa spécificité est qu’il provient majoritairement de petites exploitations familiales, loin d’un modèle intensif comme aux Etats-Unis. “Les cultures ont une superficie très petite, parfois avec moins d’un hectare”, précise Sophie Maillard, responsable de développement pour le label de commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar. Il s’agit donc de familles dépendant directement de cette plante et de sa commercialisation (dans le monde, on estime globalement que 100 millions de familles vivent de la culture du coton). Le coton africain est aussi majoritairement arrosé par la pluie et non par une irrigation automatisée.
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