Chaque année, 44 % des produits sont vendus en solde ou en promotion. Toutefois, de l’aveu des commerçants et des représentants de la filière, le temps où les soldes rythmaient l’agenda des consommateur·rices français·es et suscitaient effervescence dans les boutiques, les centres commerciaux et les centre villes semble aujourd’hui révolu. “Il faut regarder la situation en face : oui, les soldes ont perdu de leur importance par rapport à ce qu’elles étaient il y a 10 ou 15 ans”, affirme Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. Pour refaire des soldes un moment efficace et qui bénéficie à tous les acteurs du secteur, des voix s'élèvent pour encadrer les promotions d’initiatives privées.
Promotions, Black Friday ou ventes privées grignotent le terrain des soldes traditionnelles.
La perte de vitesse des soldes s'explique en partie par les changements des habitudes d’achat induits par l’avènement du e-commerce. “L’arrivée d’internet a bouleversé la donne. Internet qui est le lieu par excellence de la comparaison de prix, du petit prix et de la promotion.” nous dit Yohann Petiot. Mais la banalisation des réductions et la multiplication des promotions participent largement au désenchantement des soldes.
“Aujourd’hui, les soldes telles qu’elles sont pratiquées ne sont qu’une promotion supplémentaire.”, regrette Pierre Talamon, président de la Fédération Nationale de l'Habillement. Selon lui, ces pratiques fragilisent particulièrement les petits commerçants, qui subissent la pression des grandes chaînes et peinent à rivaliser. “30 % des indépendants pratiquent des ventes privées en décembre, mais au moins la moitié le font parce qu’ils ressentent les ventes privées des grandes chaînes comme étant une pression. C’est un choix subi qu’ils sont contraints de faire.”
DEVENEZ MEMBRE
et accédez à tout notre contenu premium en illimité, bénéficiez de réduction sur nos clever books...
