Avec le temps, les tissus blancs autrefois éclatants vieillissent et prennent une teinte grise ou jaunâtre peu élégante. Causé principalement par la transpiration, ce problème survient surtout sur le coton fin des chemises, quelques fois sur le lin mais rarement sur les matières plus épaisses comme la laine. Heureusement il existe des astuces pour redonner aux chemises blanches leur éclat d’antan sans produits industriels ni impact persistant sur l’environnement.
La recette : percarbonate de soude, eau et huile de coude
Contrairement aux idées reçues, la javel n’est pas adaptée pour blanchir efficacement une matière textile. Au contraire, elle a tendance à jaunir davantage le tissu et ce de manière irréversible. De plus, son action décolorante s’applique à toutes les teintes. Il est donc absolument impossible de l’utiliser sur une chemise bicolore.
Lorsqu’il s’agit de blanchir une chemise, les solutions industrielles vendues en grandes surfaces sont également à éviter. Elles sont le plus souvent conditionnées dans des emballages plastiques, peuvent répandre des substances nocives persistantes dans l’eau et ne sont souvent pas beaucoup plus efficaces que les remèdes de grands-mères. Peu d’avantages pour beaucoup d’inconvénients.
Pour rendre à sa chemise l’éclat du premier jour, pas la peine d’une liste d’ingrédients obscurs longue comme le bras. La solution miracle : le percarbonate de soude.
C-oté performances techniques, son action détachante et dégraissante est plus forte que celle de son cousin le bicarbonate de soude et s’avère aussi forte que celle des détachants industriels.
Côté performances environnementales, on le trouve très facilement sous forme de cristaux conditionnés dans des emballages en papier ou en carton recyclables. D’origine naturelle, il est obtenu à partir de carbonate de calcium et de sel. Il ne laisse pas de polluants persistants dans l’eau et ne présente aucun danger pour la peau.
Armés de son sachet de percarbonate de soude, d’une bassine, d’eau et d’un peu de temps, on peut à présent se retrousser les manches et passer à l’action.
Le mode opératoire
Etape 1 : la préparation
Pour commencer, il suffit de remplir une bassine d’eau chaude et d’y ajouter 1 grosse cuillère à soupe de percarbonate de soude.
Etape 2 : le trempage
Il est temps de plonger la chemise dans la solution, en prenant bien soin de ne pas se brûler et en s’assurant que les zones les plus jaunies soient bien immergées. Pour plus d’efficacité, il est possible de les frotter vivement quelques secondes.
Etape 3 : patience et repos mérité
La partie qu’on préfère : attendre et ne rien faire en laissant tremper son vêtement plusieurs heures. Le percarbonate n’endommage pas le tissu et ne risque pas de le faire jaunir. On peut donc oublier sa chemise toute la nuit dans l’eau sans crainte.
Etape 4 : un tour en machine
Après trempage, on passe sa chemise à la machine, comme d’habitude et sans traitement particulier. Elle devrait en ressortir éclatante comme au premier jour !
Le percarbonate peut laisser un dépôt blanchâtre. S’il reste des traces après le premier passage en machine, pas d’inquiétude. Un deuxième tour de tambour, même sans lessive, devrait régler le problème !