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Comment réduire sa pollution numérique en tant que site web ?

Chaque entité a désormais son site internet : freelance, boutique, média, agence immobilière, association humanitaire. Pour choper de l’information comme une nouvelle veste, pour nos obligations professionnelles ou notre divertissement, le quotidien est ponctué de pérégrinations digitales. Véritables vitrines pour faire valoir son activité, ces sites accessibles d’un léger clic sont lourds d’impact environnemental, aussi conséquent que méconnu. Si l’on peut trouver des conseils sur la création d’une charte graphique, l’augmentation de sa visibilité ou le choix d’un logo, les guidelines pour développer un site à faible empreinte carbone d’éco-sites sont encore balbutiants. Notre site The Good Goods a été conçu dans cette optique. A chaque étape de sa construction et de son évolution actuelle, on s’interroge sur le bon compromis entre expérience utilisateur·ice optimale et impact maîtrisé. Voici en synthèse les recommandations de bonne pratique qu’on peut d’ores et déjà partager avec vous et qui sont vouées à être enrichies à mesure de nos découvertes ! 

Comment optimiser l’impact de son site web sans gâcher le plaisir de surfer ?

Briser l’omerta

Que ce soit individuellement (en glanant des informations, en appliquant à titre personnel des habitudes de surf raisonnées [1]) et collectivement (en relayant de la matière à penser sur le sujet, en organisant des réunions dans l’entreprise avec possiblement des intervenant·e·s expert·e·s pour encadrer la réflexion) car porter de l’intérêt au sujet est la première étape – et sûrement la moins évidente ! – à mettre en place.

Prendre conscience de l’empreinte carbone de son site

En utilisant des outils tels que Website Carbon Calculator [2]. Alors oui, cela peut être vertigineux voire décourageant, mais réaliser l’envergure de la problématique est la première étape pour la prendre à bras le corps. C’est plus facile quand lorsqu’on a des preuves tangibles sous les yeux.

Penser en amont la construction de son site web en dissociant besoins et envies

Ai-je besoin d’utiliser beaucoup de police d’écriture différentes ? D’animations ? De vidéos full screen en page d’accueil ? (OK : ça envoie son petit effet une demi-seconde, mais d’une part tout le monde le fait, d’autre part la vidéo est clairement ce qui pollue le plus (avec nos amis les gif !). Quid des photos, leur nombre et leur résolution ? Rappelons-nous que la simplicité est le corollaire de l’efficacité et de l’action sur internet : minimalisme et précisions dans ses propos valent mieux que paillettes et effets whaouh over pixélisés. L’objectif est d’aller droit au but en privilégiant l’essentiel et en soignant avec minimalisme et conscience son propos ainsi que l’expérience client.e / lecteur.rice.

Faire la liste des options disponibles

Qu’est-ce qu’il possible vs préférable de faire ? Deux colonnes de pros et cons efficaces, en amont de la création de son site-web pour avoir en visu les avantages et inconvénients tant écologiques que logistiques des choix possibles. Il peut être bon de s’appuyer sur plusieurs outils, comme la checklist de l’éco-conception web proposée par le collectif Greenit [3], pour s’aiguiller quant aux options préférables.

Alléger son site en réduisant les requêtes

Geektime… Il faut pour cela essentialiser l’écriture du code. Cela consiste à éviter d’accumuler articles désuets et fonctionnalités peu utiles pour amoindrir la quantité d’émissions de carbone, la consommation énergétique et le temps de chargement. Il en est de même pour la compression des pages et des images qui se révèle être un atout supplémentaire dans la fluidité, la rapidité et donc de l’impact écologique. Moins de chargement, moins d’énergie, plus de fun (oui, oui, c’est un adage bien connu). Les recommandations de bonnes pratiques sont en fin d’article dans la section “Références”. Si vous n’y comprenez rien, forwardez-les à votre développeur !

Choisir un hébergeur vert [4]

Un fournisseur d’accès qui se fournit avec des énergies renouvelables telles que l’hydroélectricité, compense autant que faire se peut les émissions émises en réinvestissant des intérêts dans des projets solidaires mais aussi qui s’attarde sur la consommation des bâtiments-mêmes, le recyclage des déchets et l’utilisation de technologie alternatives pour le refroidissement des machines par exemple.

Ne pas oublier de faire coïncider la position lowimpact de son site web avec les réseaux sociaux

Réduire son poids numérique est aussi valable sur Instagram, Facebook et autres plateformes reliées à son activité où il peut être intéressant de repenser et raisonner sa fréquence de publication, ses visuels et sa consommation qui peut être aussi chronophage que gourmande en carbone.

Se faire superviser par un·e professionnel·le de l’éco-conception

Parce que c’est un métier ! Il ou elle apportera un regard clair et précis sur les connaissances à avoir et les choix qu’il serait bon de prendre pour optimiser la navigation, la visibilité tout en ne négligeant pas l’empreinte environnementale de sa plateforme.

Vous voilà muni·es de quelques cartes supplémentaires pour pouvoir jouer dans la grande cour de récré d’Internet et solidifier votre main dans la partie « je-veux-travailler-sur-internet-mais-en-étant-plus-sympa-avec-la-planète ». En espérant que les règles vertes du jeu deviennent de plus en plus intelligibles et médiatisées avec le temps, pour faciliter davantage ces démarches et les voir émerger dans les grands groupes numériques afin de donner un bel exemple de ce que sera (doit être ?) le web du futur.

 

Références

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