Jeune marque d’upcycling, LOSANJE a été récompensée à plusieurs reprises notamment par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) pour son engagement et son faible impact environnemental. Implantée en Bourgogne-Franche-Comté, à Nevers, elle réalise l’intégralité de sa production en circuit court. LOSANJE imagine des pièces intemporelles upcyclées à partir de vêtements de seconde main.
LOSANJE normalise l’upcycling dans notre dressing
Du surcyclage produit en séries
L’upcycling – ou surcyclage – donne une deuxième vie à des vêtements et tissus qui ont été délaissés, souvent destinés à être jetés. Les marques de surcyclage proposent majoritairement des pièces uniques ou en très faible nombre pour des raisons de stocks limités, d’imprimés ou de motifs exceptionnels, impossibles à retrouver ou encore parce qu’elles s’adaptent aux tissus et vêtements upcyclés. Cela occasionne une forme d’exclusivité sur les pièces or, LOSANJE prend le contrepied : proposer des vêtements upcyclés en série à partir de seconde main.
En utilisant la méthode du surcyclage, chaque pièce est, d’une certaine manière, unique par son toucher et ses nuances de couleurs, mais la coupe et la couleur prédominante restent intactes.
Le site LOSANJE
Une mode circulaire adaptée à notre quotidien
Grâce à leur caractère intemporel, à leur coupe simple mais efficace, les pièces ont été imaginées pour tous les jours. Exit l’idée que le surcyclage n’est que folie et impossible à porter au bureau. Adapter la méthode de l’upcycling à notre quotidien permet de l’ancrer dans nos habitudes vestimentaires, cette démarche contribue à balayer l’idée que le surcyclage n’est que passager et prouve qu’il peut devenir le futur de la mode pour tous·tes.
Tandis que les coupes des pantalons et shorts ne sont pas unisexes pour des questions morphologiques, les hauts sont mixtes. Considérant que le vêtement n’a pas de genre, LOSANJE s’oriente vers le genderless.
Il n’est pas question de collections récentes : une édition est dédiée à l’été, une autre regroupe les pièces de l’automne au printemps. D’ailleurs, sur le site, les vêtements sont disponibles à la vente toute l’année, on a accès aux détails de chaque pièce : provenance du tissu, lieu de la découpe, de l’assemblage et de la confection jusqu’au détail de la marge pécuniaire réalisée. Cette transparence permet aux consommateur·rice·s de comprendre le prix final d’un vêtement et de percevoir tout le travail réalisé derrière les pièces.
Le site LOSANJE
Une fabrication low impact grâce à la seconde-main et au made in France
L’upcycling sériel de LOSANJE bouscule les codes de production traditionnelle
En réalisant des vêtements en série, l’équipe de LOSANJE est intransigeante sur la matière première, composée de pièces de seconde main et de draps. Elle doit être disponible en grande quantité et être de très bonne qualité. En effet, il faut que la résistance des tissus ou vêtements soit optimale pour survivre au processus de transformation et à sa future deuxième vie.
Afin de répondre à cette double demande, LOSANJE s’est tournée vers un centre de tri, situé à Rouen et vers un partenaire basé au sud de l’Angleterre. Pour ces fournisseurs, qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des jeunes marques d’upcycling, il a fallu s’adapter puisque la démarche sérielle de LOSANJE nécessite une étape supplémentaire, celle du tri pièce par pièce afin d’obtenir une matière première homogène (couleurs, matières, etc.). Pas encore coutumier·ère·s des modes de fonctionnement de l’upcycling – d’autant plus lorsqu’il se pratique en série – tous·tes les acteur·rice·s des diverses étapes de production ont su s’adapter aux demandes de LOSANJE. C’est donc la preuve qu’avec de la pédagogie et de l’échange, le développement de l’upcycling est possible.
Le site LOSANJE
LOSANJE contribue à l’artisanat textile de la région natale de ses cofondateurs
La découpe de la matière première se passe au sein de l’atelier de LOSANJE, situé à Nevers. À moins de 10 km de là se trouvent les ateliers de confection. Pour les deux cofondateurs, l’objectif était clair : avoir un ancrage local et territorial. La marque est porteuse d’un héritage puisque la Nièvre a abrité, pendant des années, de grandes usines de textile. À son échelle, LOSANJE contribue à faire revivre la filière textile en s’associant à des ateliers bourguignons (un autre est situé en Ile-de-France).
La marque a souhaité tout mettre en œuvre pour réduire sa consommation énergétique, en partie imposé par l’upcycling : la découpe ne se fait pas à l’aide de machines textiles très énergivores mais avec des ciseaux manuels. L’impossibilité d’automatiser le processus de production et le caractère artisanal du surcyclage prennent le contrepied du rythme effréné de la mode conventionnelle.