Partout dans le monde, de nouvelles réglementations arrivent pour mieux encadrer la mode. Elles visent à améliorer les performances environnementales de l’industrie, approfondir la traçabilité et standardiser les messages adressés aux consommateur·rices concernant les caractéristiques des produits. Un changement d’une profondeur et une ampleur plus importantes que ce que l'industrie de la mode et de l'habillement n'a jamais connu auparavant. Ces réglementations devraient profondément changer la manière dont les marques sourcent leurs matières. A quoi faut-il s’attendre, et comment s’y préparer ?
Quasiment toutes les régions du monde conçoivent en ce moment et appliqueront de nouvelles mesures dans les années qui viennent pour responsabiliser la mode. Ces réglementations touchent à la fois à l’éthique sociale et à l’environnement. Les marques connaîtront peut-être des difficultés dans les mois ou les années qui suivent pour appliquer ces nouvelles règles, mais la cause est bonne. L’industrie de la mode a bien besoin d’un choc. D’après une étude de Boston Consulting Group sur l'industrie du luxe, seulement 15 % des marques respectent actuellement toutes les directives de la loi britannique sur l'esclavage moderne de 2015, une réglementation pourtant déjà ancienne et considérée comme emblématique de la transition du secteur vers plus de responsabilité.
Des lois qui répondent aux exigences de la crise environnemental mais aussi des consommateur·rices
En 2023, 65% des consommateur·rices déclaraient que la durabilité influençait leurs habitudes d'achat (une augmentation de 4 points depuis 2019). Chez les jeunes Gen-Z, le pourcentage est encore plus élevé. Ces nouvelles réglementations ont un sens dans le cadre de la transition environnementale, mais aussi pour les consommateur·rices. Les respecter, c’est garantir que son offre est en adéquation avec les aspirations des clients. Pour les consommateur·rices, de plus en plus perplexes et habitué·es au greenwashing, des directives plus claires devraient faciliter les décisions d'achat. C’est notamment l’objectif affiché des projets européens d’affichage et de cadrage des allégations environnementales de l'UE. A terme, les marques devront publier les performances environnementales de leurs produits sur les produits eux-mêmes. Par conséquent, d'ici 2026 en France, les acheteurs en gros pourront comparer les marques et les produits sur la base d'une méthodologie cohérente.
Toute infraction réglementaire aura le potentiel de nuire à la réputation d’une marque mais aussi à ses résultats financiers puisqu’elle pourra faire face à des poursuites et à des amendes.
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