Découpler les courbes de production et des profits : la clé est dans la traçabilité

article réservé aux abonnés

L'éco-conception des produits ne s'associe à une baisse d'impact réelle que si la part de neuf diminue. Quelles solutions envisager alors pour maintenir un chiffre d'affaires constant voire croissant sans proposer toujours plus de neuf ? La clé réside dans le découplage volumes/valeur. La création de valeur économique peut résulter d'activités circulaires et de services, associée à un traçabilité forte des produits et permet de conserver cette valeur sur le second marché. Tour d'horizon des possibles dans cet article.  

Créer des services liés à la circulation du produit, plutôt que des produits neufs

La réparation 

Le marché global de la réparation et de l'entretien est en pleine expansion. En France, pour le secteur textile, il est notamment favorisé par le bonus réparation, un dispositif permettant aux consommateur·rices de bénéficier de remises immédiates de 6 à 25 euros sur la réparation de leurs vêtements, chaussures et accessoires de mode. Au total, ce marché devrait même peser 190 milliards de dollars d'ici 2026 à l'échelle mondiale. Dans le domaine de la mode, la réparation est principalement opérée par des entreprises indépendantes des marques de mode elles-mêmes. Les services de réparations et de retouches intégrés sont majoritairement le fait des marques de luxe. Les autres acteurs du secteur peuvent imaginer développer des offres similaires mais elles se trouvent néanmoins face à deux défis qui risquent de limiter la rentabilité potentielle : limiter leurs coûts pour les consommateur·rices de manière à ce qu’ils ne dépassent pas un tiers du prix initial du produit, et assurer une accessibilité maximale et ultra-simplifiée. 

La revente 

Générer deux profits avec un seul produit, l’idée paraît attrayante. Toutefois, la seconde main est aujourd’hui totalement en dehors du contrôle des marques et aux mains d’une poignée de plateformes, Vinted, Vestiaire Collective, Grailed, Le Bon Coin… Les marques peuvent néanmoins développer des partenariats avec des plateformes de vente de seconde main et envisager, en échange d’un service annexe (identification des produits, facilitation de mise en vente…). Selon la nature des partenariats, elles peuvent même espérer générer un profit sur chaque vente sous la forme d’un pourcentage. La situation serait alors gagnant-gagnant : les marques gardent un lien avec les produits vendus en seconde main et maintiennent une influence sur les prix. Les consommateur·rices sont davantage en confiance et s’assurent de l’authenticité et de la qualité des produits qu’ils achètent.

Le reconditionnement 

Cette stratégie permet aux marques de revendre des produits reconditionnés à plus haute valeur qu’un produit de seconde main. Elle ouvre également des opportunités intéressantes notamment sur le plan créatif. L'ampleur de l'opportunité dans la mode reste à évaluer. D'autres secteurs montrent toutefois un engouement des consommateur·rices. Le marché mondial des téléphones reconditionnés, par exemple, estimé à 64,3 milliards de dollars en 2022, a atteint jusqu’à 185,8 milliards de dollars en 2032. 

DEVENEZ MEMBRE

  • Tarifs réduits > 2 personnes
  • Accès à tous nos contenus
  • OnePagers à télécharger
  • Tarifs préférentiels sur Masterclass & Conférences
ABONNEMENTS
Total
0
Shares
Prev
Créer des vidéos promotionnelles grace à l’IA : qui a besoin de ces outils, et pour quoi faire ?

Créer des vidéos promotionnelles grace à l’IA : qui a besoin de ces outils, et pour quoi faire ?

Next
La top liste des polaires éco-responsables
À lire également

Become a Good One

Abonnez-vous à nos contenus

  • Tarifs réduits > 2 personnes
  • Accès à tous nos contenus
  • OnePagers à télécharger
  • Tarifs préférentiels sur Masterclass & Conférences

Total
0
Share