Boutique physique ou en ligne : quelle est l’option la plus éco-responsable ?

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A mesure que le e-commerce prend une place de plus en plus importante dans les habitudes de consommation, les marques ont-elles encore intérêt à ouvrir des boutiques physiques ? Pour trancher la question, les marques de mode responsable peuvent se demander s' il est une option plus éco-responsable que l’autre. 

 

Le déplacement en boutique : une source de CO2 non négligeable, mais à relativiser

Lorsqu’il est question de se déplacer physiquement dans une boutique physique pour un achat, il faut être attentif aux raisons du déplacement des consommateur·rices : chercher à savoir si la personne se déplace uniquement pour cette course ou si elle aurait dû réaliser le déplacement par ailleurs. Ainsi, on ne peut donc pas présupposer une opposition entre un achat en boutique écoresponsable et une commande en ligne à l’impact environnemental décuplé. Au contraire, loin des idées reçues, notons que l’empreinte carbone d’un déplacement en voiture de 10 km uniquement dédié à un achat spécifique est même supérieure à celle d’un acheminement d’une commande en ligne par avion. Dans le cadre d’une étude de l’ADEME, sur une douzaine de scénarios envisagés, le déplacement dédié en boutique de 10 km est d’ailleurs le scénario qui engendre l’empreinte carbone la plus élevée. Sauf en cas de déplacement à vélo, l’empreinte carbone des achats en magasins se situe dans le même ordre de grandeur que les livraisons en point relais si elles nécessitent un déplacement en voiture, et plus émissives que les livraisons en ligne si elles n’utilisent pas l’avion.

 

La logistique : les émissions des livraisons induites par le e-commerce font pencher la balance en sa défaveur

Évidemment, le mode de transport influe grandement. Une livraison effectuée par transport aérien n’a rien à voir avec une livraison par transport routierAu-delà de la livraison simple, le vrai fléau réside dans les retours produits qui génèrent des livraisons multiples, allers et retours, entre le lieu de stockage et le domicile de l’acheteur. La réussite de l’achat du premier coup est donc clé. Or, en moyenne, 30 % des commandes en ligne sont retournées, contre seulement 6 à 8 % lorsque les produits sont achetés en boutique. Les retours gratuits sont à bannir pour limiter les risques et certains comportements néfastes, comme ceux qui consistent à commander un même article en plusieurs tailles différentes afin d’essayer chez soi. En outre, environ 20 % des retours en ligne finissent par être jetés, car ils ne peuvent pas être revendus. Il s’agit autant d’un désastre environnemental que d’une perte économique pour la marque.

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