Planet care – la solution aux microfibres textiles ?
Rédigé par Victoire Satto
Le 25 sept. 2020
Minutesde lecture
Le volume des microfibres textiles dans les eaux planétaires est encore méconnu. Nous commençons à prendre la mesure de leurs conséquences dramatiques sur les éco-systèmes, et pourtant la production de textiles dérivés du plastique est encore massive. Diminuer cette production et nos achats vestimentaires est la façon la plus efficace de lutter contre cette pollution. Que faire en attendant pour optimiser nos machines et minimiser leurs impacts ? Planet Care dévoile un filtre capteur de microfibres à l’occasion du ChangeNOW Summit 2020 dont Thegoodgoods est partenaire.
Les microfibres textiles, maxi fléau invisible
La production totale de plastique mondiale à l’heure actuelle est de 8300 milliards de tonnes, soit le poids d’un 1 milliard d’éléphants. Ces chiffres sont ceux de la partie émergée de l’iceberg. Ce qu’on ignore encore, c’est le volume des microfibres textiles présentes dans les rivières, les lacs et les océans et les organismes vivants qui les ingèrent (dons nous faisons partie). Le plastique à l’échelle nano et micro (invisible à l’œil nu) n’est pas biodégradable avant plusieurs centaines d’années et impacte le vivant tout au long de sa dégradation : empoisonnement, infertilité, altérations génétiques cancérigènes…
Pour une machine de 6kg, selon la matière, on estime la quantité de microfibres relarguées à :
– 140 000 particules de coton
– 500 000 particules de polyester
– 700 000 particules d’acrylique
(Re-)lire notre article sur les microfibres plastiques
Une nouvelle solution contre les microfibres plastiques
Flitre @PLANETCARE avant et après 20 lavages
Nous avons assez vite perçu les limites des sacs de lavages, à laver eux-mêmes à l’eau courante… A l’occasion du ChangeNOW Summit 2020 dont nous sommes partenaire média, Planet Care propose un adaptateur à intégrer aux machines à laver, pour les foyers ou à l’échelle industrielle.
Il s’agit d’un filtre à nano membrane chargée électriquement, captant une partie conséquente des microfibres de 0,2 à 1000 microns. Cette solution est disponible dans tous les pays du monde, sous forme de leasing de filtre (une location à long terme d’un produit ou service dont on est l’usager sans en avoir la propriété. Cela existe aussi dans le vêtement ! Un exemple dans le Jean) : un pack de 6,7,12 ou 13 filtres sont disponibles à l’achat en ligne, après dépôt d’une consigne de 9,95€ qui équivaut à une carte de membre. Chaque filtre peut être efficace durant 20 lavages. Une fois tous les filtres pleins, il suffit de les renvoyer à la maison mère qui décharge les particules et les intègre dans une filière de recyclage textile appropriée.
Le client effectue une nouvelle commande de son côté… Et ainsi de suite ! Pour vous donner un ordre d’idées, à raison d’une machine par semaine pour un couple et 2 pour une famille de 4 personnes, une boite de 6 (49,95€) revient respectivement à moins de 1,9€ et 3,6€ par mois et par an.
Implantation latérale du sysètme de filtre @PLANETCARE
Agir contre le plastique rester critique
Si ta baignoire déborde, préfères-tu écoper ou couper le robinet ?
Face à ces solutions, il nous semble important de soulever plusieurs points :
- Si les mouvements citoyens deviennent de plus en plus efficaces, la responsabilité nous semble ici partagée entre les constructeurs de machines à laver et les consommateurs. Il est temps de voir imposer ces filtres – si efficaces – au stade pré-industriel du design / d’éco-conception obligatoires d’unes machines à laver. Cette fonctionnalité doit s’inscrire au cahier des charges comme une nouvelle norme ;
- Trouver une solution potentielle à la captation des microfibres ne pas enjoindre l’industrie textile à continuer à produire une quantité infinie de matières de mauvaise qualité ;
- Ni nous dissuader, nous les consommateurs, de remplir nos paniers de matières synthétiques / de remettre en question nos habitudes d’entretien
(Re-)lire notre fiche sur l’optimisation des lavages
(Re-)lire notre fiche sur les bonnes et les moins bonnes matières
(Re-)écouter l’épisode du sapping sur la notion de » responsabilité élargie du producteur »
Espace commentaire
(0)