Voyager sans avion et donner des vacances à son empreinte carbone
Rédigé par Victoire Satto
Le 26 juin 2020
Minutesde lecture
Au siècle dernier, nous sommes passée·e·s d’une merveilleuse prouesse technique – le premier vol de planeur des frères Wright à un traffic aéro-routier incessant dont nous sommes devenu·e·s dépendants. L’avion est le mode du transport le plus polluant et le seul domaine dans lequel à l’heure actuelle, aucune alternative durable n’est viable. Comment apprendre à changer nos habitudes pour des déplacements à moindre impact ? En cas de nécessiter de déplacement dans les airs, comment limiter au maximum leurs coûts environnementaux à notre échelle de citoyen·ne ?
Pourquoi a-t-on pris l’habitude de prendre l’avion en last-minute ?
- Nos neurones sont en mal de ciel bleu azuréen
- On est assailli par les pubs pour vols low-costs
- On a fini par trouver normal qu’un Aller/Retour à Lisbonne coûte moins cher qu’une séance chez le barbier…
Après l’auto-flagellation, l’action ! Moins prendre l’avion
- 40 fois plus que le TGV (reliser un instant ce nombre en pleine conscience :… 40 fois)
- 7 fois plus que le bus
- 2 fois plus qu’une voiture à 3 passagers
La pyramide des actes écologiques
- Étage 1 – L’IGNORANCE : tu ne réalises pas qu’un déplacement pro par-ci et un EVG par-là flinguent les efforts quotidiens de tes quadriceps à bicyclette. NDLR : Te voilà informé, tu viens de passer à l’étage 2. CONGRATS !
- Étage 2- L’ACRASIE ou la faiblesse de volonté : tu t’engages dans une résolution que tu ne tiens pas car tu te sens minuscule, inapte à changer le cours des choses.
- Étage 3 – L’ACTION : tu bouges ! Parce qu’il faut bien commencer quelque part, tu arrêtes de t’en remettre aux industriels pour voir changer demain.
Comment réduire ses déplacements en avion et l’impact de nos transports ?
Pour tout déplacement
PRÉVENIR
- Éviter les vols intérieurs et intra-européens. Privilégier le train, le bus, le covoiturage, le cargo
- Partir à proximité : dans les Alpes plutôt qu’à Rome pour le week-end en amoureux, à Arles plutôt qu’à Ibiza pour un EVJF
Être attentif·ve·s à tous les détails qui comptent
- Partir avec un bagage cabine : les kilos excédentaires sont autant de kérosène en plus pour transporter ta 4ème paire de pompes vegan
- Bien choisir ses vols internationaux : voyager en classe éco (moins énergivore tant sur le service que sur la rentabilité du vol qui contient plus de passagers), avec une compagnie récente et qui rempli ses quotas
- Comparer les compagnies et leurs engagements : compensent-ils leurs émissions ? Les labels sont encore inexistants, guettons
- Calculer les émissions d’un vol avec l’Écocalculateur de la Direction générale de l’aviation civile
- Une fois sur place : favoriser le cyclotourisme et le #slow : pas de vols internes, consommation locale, pas de cafés à emporter ni de tours de jet ski intempestifs.
- Globalement, ralentir.
Concernant les déplacements professionnels
- Évaluer la nécessité : déplacement VS call conférence ? La planète a bénéficié d’un peu de répit durant la pandémie
- Se renseigner sur la possibilité de télé-travailler, ce qui fait grandement épargner en essence & temps de transport, au profit de l’air et du temps-de-famille disponibles !
Un steak et un lowcost en moins : un flexitarisme après l’autre… à chacun·e ses petits pas !

Crédits @GIULIAROSA
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