C’est quoi un père ? Est-ce Différent D’un Homme ?

Depuis qu’il nous a fait naître, il est devenu papa.

Par Lucien

Parfois, il l’était déjà avant notre arrivée, mais on a rajouté à son titre permanent l’’affublant de « PAPA ! » criard, ou d’autres « Tu n’es pas mon père ! » revanchards. Nous en veut-il de son statut devenu immortel, d’avoir perdu sa non papaïtude d’homme viril et cool ? Ça dépend, car c’est aussi viril de dire qu’un peu de l’homme qu’il incarnait va traverser les âges grâce à des micro-morceaux d’ADN envoyés au bon endroit.

Mais il est perdu le père parfois, il se noie dans son rôle. Celui au bout de la table au statut d’autorité, à la pilosité piquante et moralisatrice. Le père est une entité bien souvent érigée en montagne, celui de la bête insensible qu’on lâche sur les enfants pas sages en ultime punition. Celui qui compte jusqu’à trois avec ses doigts avant le jugement dernier. Celui qui rentre tard le soir et peine parfois à dissimuler sa fatigue, grognon.

Le père, est-il toujours un homme ?

 

Oui. Et il le sait, et parfois il le sait trop quand se rappellent à lui sa fonction de père, ses obligations. Il se projette, dans des représentations ultra-viriles de publicité, dans des personnages complétement genrés du cinéma. Le père, non il n’est pas différent d’un homme. De toute manière c’était la mauvaise question, la sournoise, la maligne, celle qui trompe tous les enfants et caricature la famille.L’unique interrogation se pose comme telle :

C’est quoi un père ? Est-ce différent d’un garçon ?

Est-ce différent de celui qui court dans le sable et enlace sa sœur ?
Est-ce différent de celui qui démonte ses mécanos pour les reconstruire à nouveau sur le tapis du salon ?
Est-ce différent de celui qui change de paires de chaussettes 3 fois avant de sortir en boite en espérant embrasser sa première conquête ?
Est-ce différent de celui qui part à l’aventure avec ses deux amis, 3 francs en poche et un couteau suisse pour seul outil de survie ?
Est-ce différent, du pitre, de l’étourdi, de l’insolent, de l’hilare, de l’enfant ?

Je souhaite vous répondre que non, que ces papas, que nos papas, sont toujours ces garçons immortels, aussi gamins, aussi rieurs, aussi dragueurs, aussi rêveurs. Lorsque vous serez face à eux la prochaine fois et que vous fixerez leurs pupilles sévères, cherchez la tendresse enfantine de l’enfant qui a grandi.

Exceptionnellement, cette fois-ci, n’appelons pas ça la fête des pères.

 

Ce mot qui les effraie, qui les responsabilise, appelons ce jour : la fête des garçons qui ont eu des enfants. Et pour cette occasion, on vous a fait une goodgoods sélection qui va les faire rajeunir !