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Entretien & réparation, nos conseils pour faire durer sa combinaison de surf

Le combo gagnant !

Avis aux surfeur·euse·s, wakesurfeur·euse·s, kitesurfeur·euse·s débutant·e·s au pro, des Landes à Hawaii, de la mer à l’océan. La combinaison est une seconde peau et protège contre vent (vague) et marée plusieurs mois dans l’année. Couture déchirée, col craquelé, zip rouillé marquent souvent le début de la fin de vie de la combinaison. Parce qu’elles ne sont pas toujours toutes bonnes à jeter. L’atelier TEARING WAVES répare les combinaisons en Néoprène abîmées et nous livre ses conseils pour les entretenir dans la durée.

Petit traité sur le Néoprène 

Dans les années 1920, les industriels ne tardent pas à troquer le caoutchouc au prix élevé contre une alternative synthétique : le Néoprène. Cette matière, appelée Duprène à l’époque, est utilisée comme isolant pour les tuyaux et les lignes téléphoniques avant de protéger nos extrémités à l’aide de semelles et de gants. Dans les années 1950, Jack O’Neill conçoit et crée les premières combinaisons Néoprène dans le magasin de surf à San Francisco. À la fois épaisse, rigide et malléable, cette matière permet une isolation et une aération optimisée malgré les variations de températures. En 1965, Sean Connery incarne un James Bond vêtu d’une combinaison rouge courte. Événement qui suffit à lui seul à en faire une pièce hautement désirée et désirable.

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Le Néoprène, l’envers du décor

Si sur le papier, cette matière est LA matière parfaite pour les combinaisons, il n’en reste pas moins un gros bémol en termes d’impact environnemental. En plus d’être très polluant, le Néoprène à base de pétrole n’est pas recyclé. La plupart des combinaisons commercialisées sont faites de ce néoprène. Il existe des modèles faits en matières alternatives notamment à base de calcaire ou encore de coquilles d’huîtres broyées. Le frein à l’achat semble être le prix, qui passe parfois du simple au double pour une combinaison.
Pour réduire l’impact environnemental de sa combinaison à notre échelle, il n’y a pas de secret, il faut jouer avec le curseur de la durabilité. L’entretenir et la réparer représentent bien plus que de simples gouttes d’eau dans l’océan. Voici quelques gestes et habitudes qui mis bout à bout font un tout.

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Comment entretenir sa combinaison ?

La combinaison ne fait pas exception, comme une relation, comme une voiture et finalement comme beaucoup de choses dans nos vies… Pour durer, elle nécessite de l’entretien. Nous ne sommes pas à l’abri d’une vague caractérielle, d’un gommage sableux ou tout autre incident qui ne sont pas de notre ressort et risquent de l’abîmer ou de la déchirer. Quelques astuces pour prendre soin de notre seconde peau aquatique :

  • Rincer-la correctement, c’est-à-dire à l’eau claire, froide et des deux côtés. Au risque de voir le Néoprène grignoté par le sel et le sable;
  • Préservez-la de l’eau chaude et de la machine à laver (tout programme confondu);
  • La faire sécher des deux côtés. L’humidité favorise la prolifération de bactéries, l’apparition de mauvaises odeurs et de maladies. PloK crée des cintres qui s’accrochent dans la douche ou à un arbre, avec ou sans ventouse;
  • Éviter de la faire sécher au soleil;
  • Ranger la correctement et éviter de la mettre en boule. Il n’y a pas de règles d’or pour la ranger : posée à plat, on peut la plier dans la verticale puis rabattre les bras et les jambes, un peu comme un jean.

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Où la faire réparer ?

Réparer…un mot que certain·e·s d’entre nous n’ont plus prononcé depuis des années. Notamment parce que pour de multiples raisons on a décrété que remplacer était plus rapide et moins cher que de réparer. Résultat des courses, les combinaisons abîmées s’entassent dans nos placards ou s’empilent en nombre dans les hangars des écoles de surf avant d’être jetées.

Un véritable désastre écologique sur lequel My-Lane, couturière de métier, n’a pas pu fermer les yeux. Si ses doigts de fée créent des pièces sur-mesure à partir de matières upcyclées, ils s’affairent désormais à réparer les combinaisons en Néoprène. Après des mois de tests pour trouver la colle, les techniques et les machines adéquates, TEARING WAVES est né. L’atelier de réparation est spécialisé dans les combinaisons en Néoprène de surf, kitesurf, wakeboard, windsurf. Cette aventure, My-Lane l’entreprend avec son compagnon, Nello. Un duo gagnant qui unit l’expertise d’une couturière de métier et l’expérience d’un surfeur. Une réparation de combinaison est comprise en moyenne entre 30 et 50 € avec un délai de 7 à 10 jours environ. Pour la déposer, TEARING WAVES propose trois options.

L’instagram TEARING WAVES

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Sur place

  • Déposer sa combinaison (sèche et rincée à l’eau claire) au Wharf, une boutique à Seignosse. 
  • Dans les jours qui suivent, nous recevons un devis établi par TEARING WAVES.
  • Si le devis est accepté, la réparation est lancée. Nous sommes notifiés lorsque la combinaison est prête.

Par internet

  • Au préalable, envoyer le formulaire et les photos par messenger et E-mail.
  • Un devis nous sera envoyé. Une fois accepté, nous pouvons déposer la combinaison (sèche et rincée à l’eau claire) accompagnée du formulaire rempli dans un sac dans une boutique partenaire. 
  • TEARING WAVES nous contacte une fois que notre combinaison est prête.

À distance

  • Au préalable, envoyer le formulaire et les photos de la combinaison par messenger et E-mail.
  • Le devis vous sera envoyé. Dès lors qu’il est accepté, la combinaison (sèche et rincée à l’eau claire) accompagnée du formulaire peuvent être envoyés à l’adresse indiquée. 
  • Nous recevons un E-mail une fois la réparation achevée. TEARING WAVES s’engage à renvoyer la combinaison dans les 48-72h suivant la réception.

 

Quelles sont les réparations les plus fréquentes ?

En fonction des marques on rencontre des problématiques différentes :

  • Les curseurs des zips : souvent ils se mettent à rouiller et finissent par casser. Il est possible de les faire réparer ou de mettre du dégrippant.
  • Le col : il est doublé de caoutchouc noir qui se décolle et craquèle. Dans ce cas, il est possible de changer le col en entier. 
  • Le liquid tape : apposé sur les coutures, il craquèle et se désagrège dans l’océan. TEARING WAVES retire le liquid tape délicatement sans abîmer le Néoprène, si la matière vient avec, ils ajoutent une bande tape (la bande noire étanche située à l’intérieur de la combinaison au niveau des bras, des poignets et des jambes).
  • Les coutures : elles varient d’un modèle et d’une marque à l’autre. L’entrejambe cède souvent. Il est fréquent que les combinaisons s’éfilent comme des collants, particulièrement celles des écoles de surf qui sont cousues avec une machine à 6 fils (flat lock) utilisée pour les vêtements de sport et le jersey. Pour ne pas gaspiller le Néoprène, TEARING WAVES ne change pas l’intégralité de la pièce et vient y faire des retouches en fonction de la zone abîmée. Triangle au niveau des fesses, ovale à l’entrejambe… la réparation suit la forme de la déchirure. L’ajout de matière est collé cousu bord à bord et est ajouté du tape pour l’étanchéité.

L’instagram TEARING WAVES

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