Plusieurs siècle après son apparition, voilà que le bleu de travail, autrefois habit traditionnel du milieu ouvrier, vit une nouvelle heure de gloire.
Au delà du style et de son air vintage qui en font une sorte de madeleine de Proust de la mode, la veste de travail, doit surtout son succès à sa versatilité. Minimaliste et pourtant élégant, facile à porter quelle que soit la situation ou la saison, le bleu de travail fait partie de ces pièces qui, une fois entrées dans nos vies, peuvent en remplacer dix et contribuer à réduire considérablement la masse de vêtements qui peuplent nos armoires.
Un point sur ce vêtement au parcours incroyable et quelques conseils pour choisir un bleu de travail qui allie style et responsabilité.
Un vêtement qui ne date pas d’hier
Apparue en France au cours du XIXe siècle, au moment où la révolution industrielle bouscule le monde du travail et où des milliers d’hommes et de femmes affluent dans les usines du monde entier, la veste de travail permet à l’origine aux ouvrier·es de disposer d’un vêtement utilitaire, spécialement conçu pour un confort normalisé au travail. Très vite, les travailleur·ses l’arborent fièrement à travers toute l’Europe puis aux Etats-Unis, le plus souvent teint en bleu indigo, couleur symbolique du milieu ouvrier.
Depuis le XIXe siècle, la veste de travail a fait du chemin !
À mesure que les usines se dotent de vêtements plus techniques, la veste de travail transitionne et on la croise désormais à chaque coin de rue, dans les vitrines des boutiques les plus hypes des grandes villes.
Dès les années 1980, des créateurs et créatrices comme Agnès B. ou Ralph Lauren ont contribué à faire sortir le bleu de travail des usines et des ateliers pour l’installer sur les podiums, dans les rues des capitales et jusque dans les armoires des classes moyennes et aisées. La mode s’est très vite approprié ce vêtement érigé comme le symbole ultime d’un vestiaire populaire dont elle a rapidement remarqué l’intérêt pour un style de vie urbain et dynamique.
Adapté aussi bien à l’usine qu’au bureau, au vélo ou aux couloirs du métro, il faut dire que le bleu de travail ne manque pas d’avantages pour celles et ceux qui ne tiennent pas en place :
- Un confort inégalé, qui n’entrave aucun mouvement
- Plusieurs poches dans lesquelles ranger, au choix, son tournevis, son portefeuille ou son smartphone 6 pouces
- Une toile portée près du corps, adaptée aussi bien en intérieur qu’en extérieur
- Enfin, si elle faite selon la tradition, la veste de travail est surtout conçue pour être indestructible : un vêtement ultra résistant et donc ultra durable.

Comment reconnaître une veste de travail
Malgré son âge et sa transition des casiers d’usines jusqu’aux portants des grands magasins, le bleu de travail n’a pas beaucoup évolué dans sa conception ou son style. S’il n’est plus toujours bleu, il garde, depuis l’origine, une série de caractéristiques qui le rendent reconnaissable au premier coup d’oeil :
- Deux grandes poches rectangulaires cousues par-dessus, comme deux empiècements (parfois trois si la veste comprend une poche intérieure)
- Un col chevalière, typiquement français, dont la forme rappelle un col de chemise
- Des boutons qui permettent de fermer la veste jusqu’au col
- Une toile 100% coton, souvent tissée en moleskine (toile épaisse, solidité et rigidité mais plus douce que le denim) ou en drill (sergé de coton très serré caractérisé par de très fines rainures comparables à celles du denim)
La sélection The Good Goods
Grâce à sa coupe relativement épurée et sa composition en matières naturelles, il n’est pas difficile de dénicher un bleu de travail responsable tant sur le plan écologique que social.
Masculin, féminin ou genderless, The Good Goods a sélectionné 6 bleus de travail éthiques, du plus traditionnel au plus stylé.
Olow : dans la plus pure tradition
Olow respecte à la perfection les codes traditionnels du bleu de travail.
Tout est là : la teinture bleue, la coupe droite, le col chevalière, les 3 poches rectangulaires et même les manches plus courtes que celles d’une veste habituelles pour éviter qu’elles ne gênent le travail.
La veste Olow est fabriquée au Portugal et conçue sans aucune trace de plastique. Les boutons sont en Corozo, une noix qu’on connaît aussi sous le nom poétique d’ivoire végétal.
La veste Artisan Bleue

Basus : simple et élégante
Là aussi, tous les codes de la veste de travail traditionnelle sont là, rehaussés par une couleur plus claire qu’à l’accoutumée et un twill qui lui apportent un côté élégant et sophistiqué.
Le twill utilisé par Basus est entièrement Made in England, tissé à partir de coton certifié Oeko-Tex !

Faguo : relax mais toujours fidèle à l’originale
La marque française Faguo retravaille très légèrement le patron traditionnel de la veste de travail pour lui donner un col légèrement plus large et plus confortable.
La veste est fabriquée dans le respect de l’être humain, au sein d’un atelier chinois certifié Certifiés BSCI (Business Social Compliance Initiative).

Maison Standard : créative et élégante
Même si la veste de travail est habituellement un vêtement très droit et généralement unisexe, Maison Standard adapte ses coupes pour leur permettre de mieux épouser les spécificités d’un corps perçu comme féminin.
Leur veste de travail sont réalisées en twill de coton certifié Oeko-Tex.
La veste peintre en bleu indigo traditionnel femme

Muse & Marlowe : innovante et stylée
L’alliance parfaite d’une veste de travail classique française (avec son col chevalière) et de son équivalent américain en denim (et ses découpes en V sur la poitrine), le bleu de travail Muse & Marlowe est certainement le plus stylé de cette sélection !
Le coton utilisé dans la fabrication de cette veste est certifié biologique, GOTS et Fair Trade.

Commentaires
(0)