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Le K-Way, imperméable au temps qui passe

Et les alternatives éco-responsables

Je suis de cette génération qui a connu le trajet à l’école avec la boule de K-Way planquée dans le cartable, et avec une boule peut être aussi grosse dans le ventre, car à cette époque ce n’était pas aussi cool qu’aujourd’hui. Vert, rouge, jaune, les jours de pluies étaient finalement bien colorés à cette époque. En presque 60 ans d’existence, K-Way a traversé les décennies et les styles en changeant plusieurs fois d’image, de gamme et de cible. Alors, de la pochette banane un peu gênante au must-have des jours de pluie, revenons sur l’épopée du plus fameux des coupe-vents en nylon enduit.

« Tu as pris ton K-Way ? »

Les années de gloire du coupe-vent

Son nom ne le laisse pas forcément penser mais K-Way est une marque française, née en 1965. Son inventeur est Léon-Claude Duhamel, qui aurait baptisé d’abord son invention « En Cas », soit sous-entendu, en cas de pluie. Très rapidement, ce nom pas vraiment accrocheur va être remplacé par « K-Way », sur les recommandations de l’agence de publicité Havas. La touche anglo-saxonne ouvre dès lors son potentiel sur l’international et incarne une image tendance et pop, en plein moment où l’American Way Of Life s’impose comme le modèle culturel dominant.
K-Way est rapidement devenu une marque incontournable dans le quotidien de nombreux françaises et français, adultes et enfants. Pendant deux décennies, elle invente une pièce à part entière de nos gardes robes, qui bouscule les codes par son univers, sa coupe, ses couleurs mais également par son approche unisexe. Le phénomène est tel que que K-way devient rapidement un antonomase et que le mot rentre dans le dictionnaire. Peu de marques peuvent se targuer d’une telle prouesse, surtout aussi rapidement. « Tu as pris ton k-way ? » est devenu une expression courante. Et avec Sophie Marceau qui s’en accoutre dans le film La Boum en 1980, pour K-Way, c’est le boum ! Le coupe-vent aux couleurs flashy devient un véritable symbole et porter un K-Way ne relève bientôt plus de la mode mais bien d’un véritable art de vivre.

La caricature du K-Way

Pourtant, à la fin des années 1980, c’est le désamour. K-way devient aux yeux des consommateurs cette banane à élastiques planquée au fond du sac, ce vêtement de pluie à prendre « juste au cas où ». La boule est bouclée et le divorce est aussi fulgurant que l’idylle vécue les années précédentes. A tel point que K-way était associé à des sentiments, des sensations plutôt négatifs, comme l’étouffement ou la chaleur. Ça en a même été le sujet d’un sketch de Dany Boon. L’aura de K-Way prend l’eau. La marque est moquée, boudée et la chute semble impossible à endiguer.

La cape de pluie redevient hype

Après un incendie d’usine et une traversée du désert qui a frôlé la disparition, le groupe italien BasicNet la rachète au début des années 2000. K-Way a depuis lors amorcé un virage complet pour s’imposer en quelques années comme une marque à nouveau tendance. Pour lui donner une seconde jeunesse, la ligne et la gamme de vêtements sont retravaillés et l’univers prend une forme et un fond plus pop et lifestyle. La cible a changé, l’usage aussi. Avoir un K-Way n’est plus seulement utile et pratique, c’est à nouveau un style assumé et reconnaissable. Exit l’article unique, la marque propose toute une collection composée de polos, de pulls, de pantalons ou encore d’accessoires. K-Way se diversifie, se genre, s’assume pour prolonger l’histoire d’une marque qui a traversé les générations.

Le K-Way en 2021

Coupe-vent qui, replié dans une poche prévue à cet effet, peut être porté en ceinture.

Si vous ouvrez aujourd’hui un bon vieux Larousse, voilà la définition que vous trouverez pour qualifier le K-Way. Elle semble venir d’un autre monde, un monde que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Le phénomène sociétal a largement dépassé la marque et l’usage du produit. Aujourd’hui, il faut savoir distinguer « K-Way » de « un K-Way » ; la rançon d’une gloire passée pour avoir déchainé tant de passions.
Après la pluie vient le beau temps. En 2021, K-Way a le vent en poupe. De nombreuses célébrités françaises et internationales arborent fièrement leur « item », dans la rue, dans leurs clips ou sur leurs réseaux sociaux. Les bandes colorées deviennent le véritable emblème de la marque qui s’inspire maintenant des codes du luxe et du prêt-à-porter haut de gamme : magasins brandés dans les centre villes, corner à Citadium, défilés lors des grandes messes de la mode, collaborations avec des marques comme Kappa ou AMI Paris, Ventes Privées…, K-Way impose son univers dans le monde du streetwear tout en jouant sur un côté exclusif et premium. L’ascension est aussi fulgurante que 60 ans auparavant. Et si l’image est montée d’un cran, les prix des articles aussi, conférant un caractère moins accessible pour se débarrasser de cet image de vêtement-accessoire. K-Way redevient enfin une marque de vêtements, sans compromis entre technicité et style. En revanche, la composition n’a pas bougé d’un fil, il s’agit de plastique non recyclé. Vous imaginez bien qu’on le choisit vintage et qu’on a des marques alternatives à vous proposer !

Des alternatives au nylon enduit

S’il semble désormais impossible de séparer le vêtement de la marque, il existe des alternatives responsables pour substituer le K-Way avec des matières premières utilisées et un processus de fabrication plus durables. Voilà le défi que se sont lancés de nombreux jeunes designers : repenser un des pièces de mode les plus populaires du 20ème siècle.
Voici ici quelques exemples de marques qui proposent des alternatives imperméables, waterproof et design qui sauront remplacer le bon vieux K-Way classique.

Maium

Sobriété, adaptable et responsable, les coupe-vents pour homme et femme Maium sont fabriqués à partir de coton organique et de bouteilles recyclées, sans substance toxique et 100% vegan. Laissez-vous séduire par l’univers de la marque !

Le site Maium

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Everlane

Everlane revisite les coupe-vents pour homme et femme, produits à partir de bouteilles recyclées et des matières récupérées dans les dépôts de tissus, tout en garantissant l’imperméabilité de ses produits alliée à une coupe moderne.

Le site Everlane

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Ecoalf

Le modèle Katmanfu de la marque Ecolalf combine à la fois une coupe sport et élégante. Fait à partir de polyester recyclé, le vêtement s’adapte en fonction du temps et des saisons avec des parties détachables.

Le site Ecoalf

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Aeance

Aeance propose une version élégante du coupe-vent. S’inspirant des manteaux dandy et haut de gamme dans sa coupe comme dans sa conception, la version de Aeance combine à la perfection style, technicité et responsabilité.

Le site Aeance

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On Good Authority

La marque UK propose une pièce à la fois élégante et moderne qui vous accompagnera toute l’année, les jours de pluie comme les jours ensoleillés.

Le site On Good Authority

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Patagonia

Inutile de présenter Patagonia. La marque d’Yvon Chouinard est reconnue depuis plusieurs décennies pour la qualité de ses vêtements mais aussi pour son engagement et ses valeurs responsables.

Le site Patagonia

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LangerChen

LangerChen est née de la rencontre d’une designer chinoise et d’un designer allemand. Depuis quelques années, la marque a su se faire une place dans le milieu de la mode responsable avec des manteaux et de vestes de qualité au design et à la coupe uniques et remarqués. 

Le site Langer Chen

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Infantium Victoria – pour les enfants

C’est parce que le coupe-vent, c’est aussi une pièce pour les enfants que la marque Infantium Victoria propose différents modèles allant de 4 à 16 ans tous vegan, responsables et tendances.

Le site Infantium Victoria

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