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Nos conseils pour apprendre à réduire ses achats d'(ultra)fast fashion

Les actions individuelles restent le plus complexe à mettre en place. Afin que chacun·e puisse agir à son échelle, voici quelques propositions et idées pour commencer à réduire sa consommation de fast fashion et d’ultra fast fashion.

La génération Z est taxée de dissonances cognitives, achetant de la fast fashion et militant le week-end aux côtés d’extinction rébellion, mais les marques sont davantage responsables de ces comportements d’achat, nous l’avons vu dans cet article.

 

Nos conseils pour réduire puis arrêter de consommer de la fast fashion

Accepter son rythme

Lors d’une table ronde, Camille Étienne rappelle qu’après une prise de conscience, il existe des phases par lesquelles chacun·e peut passer lorsqu’on doit faire le deuil d’une vision idéalisée et qu’on se confronte à la réalité : déni, colère, tristesse. Elle insiste sur le fait que ce sont « des phases qu’on doit respecter, qui sont nécessaires » [11] afin de se diriger vers l’action. 

Parfois, il peut suffire d’un documentaire édifiant sur un sujet pour créer un déclic, mais il est possible que le chemin soit long et encore une fois, accepter d’avancer à son rythme est nécessaire pour que notre démarche s’inscrive sur le long terme.

Agir reste le meilleur moteur, cela peut être à une petite échelle mais il est fort probable que cette première étape vous donne l’énergie d’aller plus loin. De plus, être acteur·rice est une bonne manière de diminuer l’éco-anxiété.

  

S’éduquer et déconstruire 

Voici quelques idées pour s’informer sur les dessous de la fast fashion et essayer de déconstruire son rapport à la surconsommation :

  • Regarder des documentaires sur la fast fashion : choisir au préalable un sujet qui nous touche émotionnellement (condition animale, pollution des océans, santé des êtres humains, conditions de travail, etc.) afin de se documenter dessus
  • Visionner les vidéos Youtube d’Iznowgood qui analysent chaque marque afin de nous donner les codes et comprendre les méthodes de greenwashing 
  • Prendre conscience du travail qui existe derrière un vêtement en suivant des marques éco-responsables qui montrent les coulisses sur les réseaux sociaux, qui en parlent lors de podcasts ou encore des entrepreneur·euse·s qui ouvrent leur boutique vintage @ClaraVictoria  
  • Suivre des comptes sur les réseaux sociaux qui repensent leur consommation de vêtements de MyBetterSelf
  • S’abonner à des personnalités inspirantes qui échangent sur leur style (plutôt que sur les tendances) @Maoui 
  • Se désabonner des newsletters et des comptes de marques non responsables
  • S’informer au quotidien avec The Good Goods 

Une fois la prise de conscience faite, le plus important reste de se tourner vers le positif – sans être dans le déni bien évidemment – mais, afin de ne pas nourrir un quelconque sentiment d’impuissance, il est préférable d’aborder les choses en gardant en tête les bons côtés. C’est aussi une bonne manière de présenter les choses à notre entourage : montrer les bénéfices à l’échelle personnelle et collective. Il n’est pas certain qu’en dépeignant un tableau négatif, on donne envie aux autres d’agir, on se retrouvera plus facilement avec des discours d’impuissance.

Faire un bilan d’honnêteté envers soi-même

Pour prendre conscience de l’importance de son dressing, il est nécessaire de sortir ses vêtements puis, on peut faire plusieurs piles : vêtements agréables et portés plus de 10 fois, vêtements portés moins de 10 fois, vêtements jamais portés, vêtements à donner/trier/vendre. Cet exercice porte ses fruits uniquement si on le fait avec honnêteté, qu’on en tire les leçons et qu’on se pose des questions : ai-je acheté ce pull parce qu’il correspondait à mes besoins et à mon style ? Ou parce que je l’ai vu porté sur telle personne/qu’il était tendance il y a trois mois ?

Quant aux questions à se poser :

  • Quelle est la différence entre une tendance et un style ?
  • Vers quel style je me dirige ?
  • Quelles marques je préfère ? Sont-elles éthiques/responsables/transparentes ? Ai-je envie de les soutenir financièrement par mes achats ? Si non, existe-t-il des marques plus éco-responsables à l’identité proche qui pourraient me plaire ?
  • Combien de pièces ai-je besoin d’acheter dans les trois prochains mois ?

 

Créer ses propres challenges

Si vous pouvez vous le permettre financièrement et/ou que vous souhaitez diminuer vos achats de fast fashion, le mieux reste de le faire de manière progressive. Si l’intégralité de vos derniers achats proviennent de la fast fashion, vous pouvez vous challenger et passer à 80 % de vêtements venant de fast fashion contre 20 % de vêtements éco-responsables. Puis, vous pouvez diminuer afin d’inverser la courbe et de compter dans votre dressing 90 % de vêtements éco-responsables pour 10 % de fast fashion. En parallèle, n’hésitez pas à comparer le toucher, le porter, la résistance aux lavages de vos pièces en fonction de leur provenance. Rapidement, vous pourrez vous rendre compte des différences qualitatives entre vos articles de fast fashion et ceux qui ne le sont pas. 

Dénicher des vêtements de seconde main (que ce soit sur les sites de revente en ligne ou dans les dépôts-vente) ou vintage prend du temps. Au lieu de voir ça comme un labeur, on peut essayer de prendre le contrepied : appréhender cette recherche comme un jeu. Le temps que vous passerez à fouiller augmentera la désirabilité et la valeur de la pièce, ce qui nous amène à davantage l’apprécier et la chérir plus longtemps.

Quant aux grandes tailles, si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les marques éco-responsables ou dans les friperies, les dépôts-ventes et les sites de revente en ligne proposent une plus grande variété de tailles, idéal pour celles et ceux qui préfèrent les vêtements plus récents.

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Commentaires 2
  1. Merci pour cet article si inspirant! Le positivité face à l’adversité est tellement importante. Merci de partager ces conseils pas à pas pour sortir de la fast-fashion! Pour ma part j’ai commencé par réduire mes achats de vêtements à uniquement ce dont j’avais besoin. L’objectif maintenant est de chérir ce que je possède et si j’ai besoin de quelque chose en plus, je me tourne vers les marques responsables. La tentation de la mode est bien sûre toujours là mais ça s’arrange!

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