C’est au tour de la législation canadienne de s'attaquer au greenwashing. Une décision qui devrait secouer toute l’industrie, y compris le milieu de la mode et du textile, mais dont l’utilité ne fait pas débat. Que dit ce texte, que risquent les entreprises qui ne l’appliquent pas, et quelles sont les autres régions où de telles législations existent ?
Le Canada discutait, en ces mois de juin et juillet 2024, d’un amendement à la Loi sur la concurrence, afin de lutter plus efficacement contre le greenwashing. Ces modifications concernent les pratiques marketing : les déclarations environnementales des entreprises sur leurs actions au global, mais aussi sur les performances communiquées de leurs produits individuellement. Les nouvelles dispositions obligeront désormais les entreprises à fournir des preuves solides et validées scientifiquement pour toute allégation écologique qu'elles souhaitent utiliser dans leur communication.
Pour prouver les qualités environnementales de leurs produits, elles devront s’appuyer sur une méthodologie reconnue à et uniformisée. Un guide explicatif, destiné à harmoniser l’application de ces règles, est en cours d’élaboration par le Bureau de la concurrence du Canada.
Cette loi touchera bien entendu les entreprises du secteur de l'habillement et du textile, souvent accusées d’avoir recours au greenwashing, mais l’industrie canadienne semble à l’aise. La Fédération canadienne du vêtement (Canadian Apparel Federation), qui représente les intérêts des entreprises du secteur, a déjà salué ces modifications. Désormais, les marques incapables de justifier précisément leurs déclarations risqueront des amendes pouvant atteindre jusqu’à 10 millions de dollars canadiens, ou 3 % de leur chiffre d’affaires annuel global.
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