tissu en soie

Soie

Qu’est-ce que la soie ?

Les papillons bombyx, vivants sur des muriers, produisent de la soie de culture tandis que les chenilles en liberté font de la soie sauvage. La chenille file un cocon dans lequel elle va se transformer en papillon. Avant son apparition et sa sortie, le cocon est étouffé à l’aide de vapeur d’eau ou de gaz toxique. On peut ensuite récupérer le fil. Chaque année, 600 000 tonnes de soie sont produites (FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 2011).
La soie est l’un des premiers textiles utilisés. La Chine contribue à hauteur de 70% à la production mondiale de soie. En France, il existe une filière de production artisanale de soie dans la vallée du Rhône, les Cévennes, le Languedoc et les Pyrénées.
Il existe 5 dénominations de soie : la soie grège de première qualité, la soie de deuxième qualité, la bourrette de soie de troisième qualité, la soie sauvage (tussah) et le taffetas. 

 

À quoi ressemble la soie ?

La soie à un aspect mat, naturellement crème ou jaune. C’est une matière légère, douce et délicate. Grâce à une importante élasticité, elle est infroissable et très résistante. Elle absorbe l’humidité rapidement, mais également les colorants, ce qui facilite sa teinture. Elle possède des propriétés isothermiques permettant de réguler la température. Cependant, c’est un mauvais isolant. Agréable et brillante, cette matière est très prisée pour son aspect luxueux.

 

La soie, est-ce écoresponsable ?

A première vue, ce matériau exotique pourrait sembler écoresponsable car il est naturel, biodégradable et renouvelable. Cependant, comme toutes les cultures intensives, l’élevage des vers à soie (la sériciculture) a un impact écologique négatif. Il implique l’usage de produits chimiques, de pesticides et d’engrais, néfastes pour la planète, mais également pour les travailleurs dont les conditions de travail sont déplorables notamment en dans les pays d’Asie. Cette culture met également en péril le bien être animal, car la récupération de la soie nécessite l’étouffement des cocons dans des étuves à 80°C. Après avoir traité les vers par le biais d’antibiotiques et d’hormones, ces derniers sont ébouillantés, afin de tuer la chrysalide sans abîmer le cocon, ce qui nécessite une quantité d’eau chaude importante.

 

Quelles sont les alternatives à la soie ?

Avant de se procurer des biens en soie, il est primordial de se renseigner sur le mode de production de celle-ci et sur les éco-labels. Certaines marques utilisent des alternatives à la technique de l’ébouillantage, en récupérant les fils de soie après l’éclosion des chrysalides, sans cruauté animale, mais cette pratique est encore rare dans l’industrie de la mode car elle est plus coûteuse. Les cultures biologiques sont à privilégier car elles respectent les animaux et l’environnement. La soie d’araignée, par exemple, génère un textile biodégradable et n’implique aucune cruauté animale.
Sinon, la soie peut être remplacée par le Lyocell, un tissu artificiel totalement écologique à base d’écorce de bois, qui est tout aussi soyeux et à l’avantage d’être fabriqué en Europe. 

 

Comment entretenir la soie ?

Il faut garder à l’esprit que la soie est une matière fragile, qui demande un entretien rigoureux.

Le lavage en machine

  • Privilégiez la lessive liquide écologique ou le savon de Marseille.
  • N’ajoutez pas de produits adoucissants, ni d’eau de javel ou de produits blanchissants qui peuvent endommager les fibres du tissu.
  • Veillez à bien lire l’étiquette du vêtement, elle précise notamment l’importance d’un lavage main voire dans un pressing écologique.
  • En cas de lavage en machine, utilisez un programme spécial pour ce genre de matière : programme soie ou cycle délicat et à basse température (maximum de 30°C).
  • Placez de préférence la pièce dans un filet de lavage pour le protéger des abrasions dans le tambour.
  • N’essorez pas le vêtement, tamponnez simplement le vêtement avec une serviette-éponge.

Le lavage à la main

  • Faites tremper le vêtement quelques minutes dans de l’eau tiède avec du savon ou de la lessive écologique.
  • Pour retirer une tache, il faut l’humidifier. Afin de préserver les fibres, évitez de frotter le tissu.
  • Rincez-le à l’eau froide après le nettoyage, puis laver l’ensemble du vêtement.
  • Mettez à sécher le vêtement en soie naturellement, sans l’exposer au soleil ni près d’un radiateur.
  • Repassez la soie à très basse température.

Quel animal fait la soie ?

Les papillons bombyx, vivants sur des muriers, produisent de la soie de culture tandis que les chenilles en liberté font de la soie sauvage. Les bombyx du mûrier sont des lépidoptères domestiques provenant du Nord de la Chine. Plus rare et sans cruauté, il existe aussi de la soie d’araignée.

Comment reconnaître la soie ?

En apparence, la soie est mate, de couleur crème ou jaune. C’est une fibre naturelle légère, douce et délicate, très prisée dans l’industrie textile. Elle est infroissable et résistante, absorbe aisément l’humidité ainsi que les colorants, ce qui facilite la teinture de la matière. Enflammée, la soie naturelle dégage une odeur de brûlé. Une fois mouillée, la soie naturelle adhère plus facilement à la peau que la soie synthétique.

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