Des bougies écologiques pour un intérieur clean
5 min de lecture
Les vêtements, les sous-vêtements, le linge de maison, la déco. Quand on ouvre la boîte de Pandore de l’écologie, chaque objet est remis en question : d’où vient-il ? Quels sont les ingrédients qui le composent ? Existe-t-il une alternative à moindre impact ? On s’interroge au sujet des bougies qui embellissent et embaument notre quotidien mais dont l’usage n’est pas toujours anodin pour la santé ou l’Environnement. Notre sélection d’alternatives à la clef !
De quoi sont composées les bougies ?
Historique et impact des matières composants les bougies
La bougie a été inventée au 14ème siècle, elle était alors fabriquée à partir de cire d’abeille et réservée à noblesse et au clergé, tandis que les classes populaires s’éclairaient à la chandelle en suif, un assemblage de résidus de graisses animales (principalement mouton et bœuf). Aujourd’hui, les bougies sont principalement réalisées à partir de paraffine, un produit extrait des résidus solides du pétrole. Elle est majoritairement utilisée pour des raisons de coûts, c’est la plus polluante à l’extraction de la matière première et lors du brûlage. Qu’elle soit d’origine synthétique ou naturelle, chaque matière est dérivée de la terre et sa production et son extraction comptent. Les bougies aussi peuvent faire l’objet d’abus de langage à des fins marketing, mais s’il est facile d’en assurer le caractère vegan / sans cruauté animale (par exemple par l’usage d’huile de coco) ou zéro-déchet, il est plus complexe de définir son impact environnemental et sur la santé.
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a publié un rapport sur l’impact des bougies en combustion : quelque soit la nature de la cire, elle dégage des COV (Composés Organiques Volatils) comme le benzène ou le formaldéhyde dont les émanations ont un impact négatif sur les voies respiratoires, susceptibles d’accroître les risques de cancer et présentent un impact écologique. Cependant, il existe des bougies plus écologiques que d’autres.
Cires animales et végétales
Les cires végétales (soja, coco, colza, palme…)
La cire de soja
Derrière son apparence naturelle, la cire de soja ne serait ni écologique ni en faveur d’un développement durable de l’agriculture qui la produit. La mono culture massive est la règle, bien souvent en Chine ou aux USA, à l’échelle industrielle, à l’origine de vastes déforestations et de l’emploi de pesticides et d’OGM. La transformation du soja en cire nécessite un traitement chimique intensif : hydrogénation, raffinage et distillation à l’hexane puis blanchiment au chlore, désodorisation à l’acide borique puis nouvelle hydrogénation…
La cire de colza
Elle est plus difficile à travailler pour l’artisan, plus rare et donc plus chère mais elle présente l’avantage de favoriser une agriculture européenne.
La cire de palme
L’huile de palme est l’huile végétale la plus utilisée au monde (alimentaire, cosmétiques, produits d’entretiens, peintures, …) car elle est la moins chère. Entre le Nutella et la lessive, les scandales au sujet de l’exploitation massive de territoires déforestés au profit de sa monoculture, ravageant au passage la biodiversité sont suffisamment nombreux pour qu’on passe notre tour.
Les cires animales
La cire d’abeille
Une alternative naturelle qui provient cependant majoritairement de Chine. Idéalement, veiller à choisir une origine française, tant pour le traitement des abeilles que pour les kilomètres parcourus. Attention, les produits étiquetés “à base de cire végétale d’abeille” sont souvent mélangés à de la paraffine qui diminue le coût de production.
Le suif : des graisses animales reconditionnées
Contrairement à ce qu’on peut penser, la graisse animale présenterait un impact moindre et des capacités régénératrices plus importantes que les cires végétales, du fait de sa biodégradabilité. La quantité disponible est importante car c’est pour l’instant un produit dérivé de l’industrie de la viande, habituellement considéré comme un déchet (ça ne règle pas la question de la surproduction et de la consommation de viande, qui est un autre sujet. À l’instant “t”, on y voit une solution anti-gâchis).
Quid des éléments associés à la bougie ?
La mèche
La mèche est le plus souvent en coton conventionnel… On vous a prévenu, quand on creuse un sujet avec un angle écologique, on n’en finit plus ! Préférez une mèche en bois local ou en textile alternatif comme le chanvre.
Le parfum
La plupart des bougies parfumées le sont avec des parfums synthétiques… Il s’agit encore de pétrole.
Les colorants
Les couleurs d’une bougies sont également d’origine synthétique.
Une sélection moins néfaste pour l’Environnement
La bougie française en cire d’abeille
La bougie goutte en cire d’abeille Artisanat Français, marque existant depuis 1838.
La bougie en cire d’abeille régénérative made in UK
Une bougie au parfum naturel de figue, en cire d’abeille fabriquée en Angleterre dans une ferme qui pratique l’agriculture régénérative.
La bougie en colza, cultivée en produite en France
Les bougies NAO sont contrôlées Bougies Biologiques par l’organisme Ecocert Greenlife. Elles sont réalisées avec une cire 100% végétale de colza sans OGM, du beurre de karité et des parfums d’origine naturelle.