Choisir et prendre soin de ses plantes d’intérieur
Rédigé par Louna Scherrer
Le 10 janv. 2022
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Les mesures gouvernementales ayant renforcé le télétravail, il est d’autant plus important de se sentir bien chez soi. S’occuper d’une plante est un bon moyen de lâcher les écrans, pour s’adonner à une activité manuelle. De plus, ces petits êtres ont de nombreuses vertus, on ne s’en est pas privé·e·s pour aménager nos éco-bureaux à LA CASERNE ! Dans cet article, on vous aide à choisir la plante qui vous convient, on vous explique comment en prendre soin, sélection de fleuristes éco-responsables à la clef !
Les bienfaits d’une plante d’intérieur
La plante est un élément de décoration assainissant
Au-delà d’être une décoration personnalisable, puisqu’il en existe mille variétés, formes et couleurs, les fleurs permettent également d’assainir votre intérieur. Elles constituent un objet de décoration éco-responsable, car elles purifient l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en relâchant de l’oxygène, grâce au phénomène de la photosynthèse. Elles rafraîchissent l’air en libérant des gouttelettes d’eau par leurs feuilles, qui s’évaporent et contribuent à la diminution de la température ambiante.
Les végétaux sont bénéfiques à la santé physique et mentale
Les plantes augmentent le taux d’humidité de l’air, ce qui permet de prévenir et de limiter les risques de rhume, de toux et les maux de gorge, mais aussi de réduire les maux de tête.
Elles sont aussi souvent conseillées pour réduire l’anxiété et le stress car elles favorisent la relaxation et la concentration. Elles sont bénéfiques pour le moral grâce au sentiment de satisfaction et de responsabilité qu’elles procurent (il est gratifiant de voir un être grandir grâce à une bonne gestion de la température, luminosité et fréquence d’arrosage). Rassurez-vous, il existe des plantes pour les néo-jardiniers comme pour celleux qui ont la main verte et vous n’êtes pas obligé·e·s de commencer par celles qui nécessitent le plus d’entretien.
S’occuper de plantes peut aussi être une source d’apaisement. Les observer, être à leur écoute et répondre à leurs besoins sont autant d’étapes qui demandent de la patience, phénomène rare dans une société d’instantanéité dans laquelle on est habitué·e·s à l’obtention de résultats immédiats.
Les plantes permettent de se reconnecter à la nature
Habiter dans une grande ville peut parfois générer une frustration liée au manque de nature. Avoir une plante chez soi permet de garder un lien avec les végétaux et de comprendre leurs fonctionnements.
Jardiner à Paris
Les jardins participatifs à Paris
Dans notre article sur les associations dans lesquelles s’engager en 2022, on vous avait déjà parlé de V’île Fertile , microferme maraîchère associative, située au jardin d’agronomie tropicale, dans laquelle vous pouvez venir aider ponctuellement ou de manière permanente.
La Recyclerie, lieu de vie situé dans l’ancienne gare Ornano, propose aussi de mettre la main à la terre, grâce à sa ferme urbaine respectueuse de la biodiversité, qui contribue à la restauration des sols au sein d’un ancien terrain ferroviaire. En vous inscrivant en ligne, vous pouvez venir donner un coup de main pour jardiner, bricoler, en échange d’un café ou d’un thé, pour un moment de partage et de convivialité !
Comment choisir ses plantes ?
Dans notre premier magazine Chillenges, publié durant le premier confinement, l’influenceuse @Coline nous donnait trois plantes « increvables » pour les débutant·e·s : le Ficus Elastica, Le zamioculcas, et la Sanseviera. Si vous débutez en jardinage, opter pour une de ces trois plantes peut être judicieux car elles nécessitent peu d’entretien et sont résistantes.
Comment prendre soin de ses plantes ?
@Coline livre 3 précieux conseils pour entretenir les plantes vertes et se changer les idées durant cette période anxiogène :
- Mettre les nouvelles plantes dans un terreux tout neuf, que vous pouvez acheter tout fait en jardinerie. Placer des billes d’argiles au fond du pot est également un bon moyen pour aider l’excédent d’eau à s’écouler et d’éviter que les racines ne moisissent.
- Tenir un carnet de plantes, afin de noter les informations basiques telles que la date d’achat, la nature du terreau, les besoins en lumière et en eau et toutes les autres informations pouvant être utiles. Ainsi, cela vous permettra d’assimiler les infos, de vous sentir plus concernés par ses plantes et de ne plus oublier leurs noms !
- Mettre son doigt dans le terreau est le meilleur moyen de savoir si votre plante a besoin d’eau. Cyrus North donne d’ailleurs ce même conseil dans sa vidéo « Ma meilleure thérapie », dans laquelle il explique que les plantes ont changé sa vie. Si la plupart se fient l’inscription au dos du paquet, la consommation d’eau par la plante varie selon de nombreux facteurs comme le taux d’humidité de l’appartement, la température ambiante, la luminosité et la masse racinaire du végétal. Mettre son doigt dans la terre est un moyen simple et efficace de connaître les besoins de sa plante. Si le terreau est sec sur plusieurs centimètres, vous pouvez rajouter de l’eau. Si en revanche il est encore humide, laissez votre plante tranquille pour l’instant.
Les fleurs éco-responsables
L’industrie actuelle des fleurs n’est ni éthique, ni éco-responsable
Chaque fête au calendrier vient avec un lot de traditions obsolètes, qu’il est temps d’oublier ou de remplacer par des alternatives éco-responsables. Si l’on peut trouver des alternatives aux emballages de Noël, il est temps d’en trouver aux bouquets de fleurs conventionnels qu’on offre par tradition, notamment le jour de la Saint-Valentin.
L’impact carbone d’un commerce mondialisé
Aujourd’hui, 85 à 90% des fleurs que l’on trouve dans le commerce sont importées. Si l’on a accès à des fleurs même l’hiver, c’est grâce aux climats ensoleillés de pays comme l’Equateur, le Kenya ou l’Ethiopie, qui produisent tout au long de l’année. Ils sont convoités par les entreprises floricoles occidentales, grâce à leurs coûts attractifs et le peu de réglementation dans ce secteur, qui permet une consommation d’eau élevé, mais aussi l’utilisation de produits toxiques comme les désherbants, les pesticides et les conservateurs. Le transport des fleurs, importées par avions ou camions réfrigérés, puis camions réfrigérés jusqu’à un grossiste pour être ensuite stockées dans la chambre froide d’un fleuriste, est aussi un facteur de pollution.
Le coût humain de la délocalisation
Si ce commerce crée des emplois locaux dans les pays en voie de développement, il nourrit les inégalités en raison du manque de réglementation. La main-d’œuvre est sous-payée, et les conditions de travail sont dangereuses pour les travailleurs mais également le reste de la population, puisque les produits toxiques utilisés se retrouvent dans l’eau et les nappes phréatiques environnantes.
La naissance du mouvement slow flower
Si vous lisez nos articles, les termes slow life et slow fashion vous sont sûrement familiers. Mais qu’en est-il du Slow Flower ? Ce mouvement est né au Etats-Unis dans les années 2000 avant de se déployer un peu partout en France. Il prône le respect de la saisonnalité, la culture bio, traçable et locale de fleurs cultivés artisanalement sans pesticides. Ça tombe bien, la France est riche d’un héritage horticole historique et culturel, notamment via les régions PACA, la Bretagne et l’Île de France, réputées pour leurs savoir-faire. Pour les consommateur·ice·s, ce mouvement est avantageux puisqu’il permet de cultiver des plantes plus durables, odorantes et plus résistantes.
Les marques de fleurs françaises
Si vous n’avez vraiment pas la main verte mais que vous souhaitez décorer votre intérieur avec de belles plantes éco-responsables, pensez aux bouquets composés de fleurs locales et/ou fleurs séchées, qui sont éco-responsables, car durables, et ne nécessitent aucun entretien. On vous conseille ceux de Friche Paris, boutique située dans la cours de LA CASERNE, qui propose des fleurs fraîches, locales et de saison. Il existe aussi la marque Fleurs d’ici, qui propose exclusivement des fleurs françaises. Vous pouvez aussi suivre l’actualité du Collectif de la fleur française, association qui soutient les fleurs locales et de saison, pour une agriculture plus responsable.
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