Seconde main pour enfant : entre économies et écologie, transmettre des valeurs et des souvenirs
Rédigé par Coline Laurent
Le 25 avr. 2023
Minutesde lecture
Si 70% des parents déclarent que l’arrivée d’un enfant leur a fait prendre de nouvelles habitudes écologiques [1], ils assument aussi totalement que l’achat de seconde main leur permet d’économiser sur des achats dont la durée de vie est très courte,quelques jours, parfois, pour des bodys ou du matériel de puériculture de naissance. Le marché de la seconde main pour enfant est drivé par des acteurs positionnés sur le prix, qui mettent en avant des bénéfices liés au budget ou à l’impact de la consommation. Moins tangible mais tout aussi notable, la volonté de transmission s’incarne aussi dans les objets et fait partie des arguments en faveur de l’occasion chez l’enfant. Voici pourquoi et comment en faire un levier d’engagement client.

La transmission intra-familiale : ces objets qui habillent des générations
Pouvoir habiller la mère, la cousine, la sœur et la fille avec la même pièce, ou les faire jouer avec le même jouet, à plusieurs décennies d’écart, est une source de fierté pour beaucoup. En témoigne cette série de photos, postée sur Instagram par @vies2battantes.
Mais par des soucis de qualité, de stockage, de taille, ou tout simplement de goût, ça ne concerne qu’une infime minorité de pièces. Heureusement, même quand ils ne restent pas dans la famille, les objets qui ont déjà été aimés peuvent se transmettre, et leur histoire aussi !
Si l’on se tourne du côté des acteurs du marché de l’occasion, on observe que beaucoup essayent de matérialiser une valeur qui va au-delà de l’impact carbone ou d’un montant en euros : les souvenirs.
Le Collectif Encore s’est fait une spécialité d’aider les acteurs de la seconde main à incarner la valeur émotionnelle des objets qui ont déjà été aimés. Tour d’horizon de 3 stratégies qui peuvent vous inspirer si vous travaillez sur le marché de l’enfant.
La publicité peut aussi rendre désirable le fait qu’un vêtement d’enfant ait déjà été porté
Petit Bateau est la marque nationale qui occupe le plus de terrain médiatique autour de la seconde main.
Et pour cause, ils ont été les premiers à tenter la mise en place d’une plateforme C2C (revente entre particuliers) en 2017 [2], puis à racheter le stock de leurs client·e·s, et opèrent désormais plusieurs boutiques dédiées à la seconde main.
Le branding dédié (Changer De Main), créé par Pixelis [3] s’est incarné en 2021 par une campagne 360 nationale, avec un visuel comportant différents prénoms et mettant en exergue le fait qu’un vêtement Petit Bateau avait vocation à être porté par plusieurs propriétaires successifs.
Pourquoi ça fonctionne ?
Parce que la campagne joue avec les codes déjà très établis de l’enseigne, chez qui les étiquettes à prénom sont cultes. Détournées, elles sont un parfait hameçon pour attirer l’attention, tout en faisant bien comprendre qu’il s’agit d’un projet visant à faire vivre une seconde, troisième, ou quatrième vie aux vêtements.
Et si on tirait le fil ?
On pourrait savoir qui étaient Lou, Max, Colette et Nino ! Qu’on iels vécu avec ce body, ou ce pantalon ? Combien d’anniversaires, de voyages ou de fous rires…?
Le collectif Encore vous accompagne dans votre projet pour imaginer une publicité à valeur émotionnelle ajoutée. Un exemple de campagne de pub ici.
Sur les réseaux sociaux : partager les trouvailles insolites que renferment les objets
La marque de jouets pour enfant Lady Cocotte dénote par l’authenticité de sa communication et la façon très spontanée dont la fondatrice partage des informations et anecdotes sur son projet avec sa communauté. Quand elle trouve, dans certains jouets, des petits mots attestant de la vie précédente de l’objet, on peut compter sur elle pour les mettre en avant !
Pourquoi ça marche ?
Ces petits mots sont mieux qu’un certificat d’authenticité ! Les petits détails qu’on y glane permettent d’imaginer la personnalité de la/du propriétaire précédent·e de l’objet.
Et si on tirait le fil ?
On aimerait que, d’enfant en enfant, des messages puissent s’écrire et se transmettre. Alors, acheter d’occasion serait un peu comme entreprendre une correspondance avec un autre enfant…
Un QR code sur l’étiquette : la vie d’avant d’un objet, documentée par son·sa propriétaire
Et si on pouvait raconter, message vocal et photos à l’appui, l’histoire d’un objet avant de s’en séparer ?
C’est l’idée du collectif Encore, qui a développé une plateforme gratuite sur laquelle chacun·e peut déposer ses souvenirs, avant de se séparer de l’objet.
Une fois l’histoire racontée, elle est accessible depuis un QR code (comme sur la photo ci-contre).
Chaque propriétaire successif·ve peut à son tour écrire un nouveau chapitre de l’histoire de l’objet.

À l’occasion d’un salon, la plateforme de jouets de seconde main Jeu Change a utilisé la plateforme Encore pour faire vivre une expérience originale aux visiteurs.
Vous voulez raconter l’histoire d’objets qui ont déjà été aimés ?
Testez la plateforme gratuitement
Alors, selon vous, qui de la publicité, des réseaux sociaux ou des étiquettes des vêtements ont le meilleur potentiel pour incarner la valeur émotionnelle des objets ?
Avez-vous identifié d’autres techniques ?
Références
[1] Transition écologique & parentalité https://www.famillesdurables.fr/focus-ecologie-et-natalite-pour-70-des-parents-avoir-des-enfants-incite-a-agir-pour-le-climat/
[2] Les débuts de la seconde main chez Petit Bateau https://fr.fashionnetwork.com/news/petit-bateau-lance-un-service-de-seconde-main,800947.html
[3] Campagne Changer De Main https://business.ladn.eu/news-business/actualites-agences/petit-bateau-agence-pixelis-programme-seconde-main-changer-demain/
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