Huile de coco : tout sur l’huile de beauté la plus médiatisée
Rédigé par Hélène Kaufmant
Le 28 avr. 2022
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Jouissant d’une popularité hors normes, l’huile de coco a vu ses ventes exploser ces dernières années. Vendue comme étant l’huile à tout faire, aux bienfaits alimentaires, thérapeutiques et cosmétiques. Mais en dehors de l’engouement des influenceur·se·s beauté, qui est-elle vraiment ? Et, qu’est-il possible de faire avec ?

Carte d’identité de l’huile de coco
- Nom botanique : Cocos Nucifera
- Famille botanique : Arécacées
- Composition : On note de très fortes teneurs en acides gras saturés, c’est pour cette raison que l’huile de coco est solide à des températures inférieures à 24 degrés celsius.
- Acide laurique : 45 – 52 %
- Acide Myristique : 16 – 21 %
- Acide Palmitique : 7 – 10 %
- Acide caprylique : 5 – 10 %
- Acide Oléique : 5 – 8 %
- Acide Caprique : 4 – 8 %
- Acide Stéarique : 2 – 4 %
- Acide Caproïque : 0,5 – 1 %
L’huile de coco embellit les cheveux ? VRAI et… FAUX !

Crédit : ratchaprao.com
Les bains d’huile de coco ne sont pas adaptés à tous les cheveux. Cela dépendra de votre tolérance à un composé majoritaire : l’acide laurique ! Certaines chevelures ne le supportent tout simplement pas, ce qui aura l’effet inverse de celui escompté, c’est-à-dire un cheveu sec, cassant et rêche.
En effet, l’acide laurique possédant une forte affinité avec les protéines qui composent le cheveu, est capable de pénétrer très profondément… et si vous ne le supportez pas les dégâts peuvent être nombreux.
L’astuce : tester l’huile sur une seule mèche près de la nuque. Si elle est plus sèche après lavage, passez votre chemin !
Nota Bene : en cas d’intolérance à l’acide laurique, vous pourrez également dire au revoir aux masques et aux soins incluant les produits laitiers, qui en sont aussi riches.
L’huile de coco est un super désinfectant pour la peau : VRAI

Crédit : greenweez.com
L’huile de coco est aussi un excellent anti-bactérien et un antifongique. Et c’est encore le fait de l’acide laurique. Cet acide gras saturé que nous trouvons naturellement en faible quantité dans la composition de notre sébum, renforce naturellement la protection de la peau contre les bactéries et les champignons.
Voici différents exemples d’utilisation :
- Ingérée, directement ou par le biais d’une recette, elle aide à combattre les infections intestinales
- Mixée à du jus d’aloe vera, vous obtiendrez un bain de bouche parfait au goût sucré
- Appliquée directement sur le cuir chevelu elle lutte contre les champignons responsables des pellicules (et ceci grâce également à l’effet de l’acide caprylique)
- En massages sur la vulve, elle aide et prévient les femmes sujettes aux infections bactériennes et fongiques. Dans ce cas, une huile dédiée à cette utilisation est recommandée. On pense également à se laver les mains avant et après afin de conserver le maximum d’hygiène pour cette partie délicate.
Nota Bene : assainissante, l’huile de coco possède également de grandes qualités en tant qu’agent tensioactif grâce à ses teneurs en acides laurique et caprique. Cette propriété moussante est couramment utilisée dans les recettes de cosmétiques. Ce qui peut expliquer que cette action détergente puisse être asséchante.
Attention : Avec ses qualités antibactériennes, on serait tenté de l’appliquer sur des peaux acnéiques mais c’était sans compter sur le fait que : “L’huile de paraffine et l’huile de coco vierge, dans notre cas, sont deux exemples d’occlusifs” comme le démontre les travaux d’une étudiante en DESS Cosmétologie de l’université du Québec.
L’huile de coco est un ingrédient healthy : FAUX

Comme nous l’avons vu, l’huile de coco est particulièrement riche en acides gras saturés. Et bien qu’il ne faille pas tous les blâmer, il se trouve que les trois composants principaux de l’huile de coco sont ceux qui augmentent le taux de mauvais cholestérol et de risques cardio vasculaires : l’acide laurique, myristique et palmitique.
Du point de vue des minéraux et des vitamines, la noix de coco perd presque toutes ses qualités nutritives une fois transformée en huile – hormis sa teneur en vitamine E lui permettant une conservation optimale sur le long terme.
L’astuce : si vous souhaitez continuer à en consommer, nous vous recommandons de l’intégrer à vos recettes en petites quantités et de privilégier les extractions à froid.
Références
- Euphrasie, E. (2016). Monographie : l’huile de coco [DESS en ligne]. Chicoutimi : Université de Québec. Disponible : https://www.scc-quebec.org/wp-content/uploads/2017/08/Huile-de-coco-Emilie-Euphrasie-2016.pdf
- Josse, F. (2018, 5 enero). Les acides gras saturés. Doctissimo. https://www.doctissimo.fr/html/pop_nutrition/2002/0802/03.htm
- de Yuka, J. (2022, 25 enero). 6 idées reçues sur l’huile de coco. Yuka. https://yuka.io/idees-recues-huile-de-coco/
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