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Des microparticules de plastique se détachent de nos vêtements

   Ce que tu ne vois pas dans l’eau fait des vagues qui vont te bouffer. #matiere

Microfibres, Macro Loose

Ce qu’on ne voit pas dans l’eau et qui fait des vagues. 


HELLO dépression environnementale et condamnation de l’Homme par l’Homme dans sa folle entreprise. La circularité du plastique est aussi vertueuse que vicieuse.
Depuis 2011, on mesure l’impact des microfibres : des constituants textiles millimétriques issus de plastiques transformés et composites tels que le nylon, l’acrylique, le polyester. Ils se détachent des vêtements à chaque lavage et s’éliminent dans les eaux d’usages vers les océans, plus volontiers quand les pièces sont de mauvaise facture. Ô surprise, selon les travaux de la team de l’écotoxicologiste Mark Browne & Al, le relarguage est massif depuis ces deux dernières décennies et directement corrélé à la consommation de vêtements de basse qualité dans les pays occidentaux ou aux nouveaux consommateurs émergeants. 

Regarde plutôt : 

MICROFIBRES PLASTIQUE

 

Then before you know it, they accumulate in the ocean at incomprehensible levels

Mission Blue – Microplastics causing macro-danger, 2015 

 

En effet, les pièces distribuées par la fast fashion sont mal conçues afin d’être :

  • Vite sourçées : il est plus aisé d’assembler des fibres courtes plastifiées par Dame Pétrole qu’en tisser des longues en coton bio amoureusement conçues par Dame Nature
  • Vite assemblées : c’est aussi la déliquescence qui te pousse à l’achat. Le système a donc tout intérêt à décolorer ton slip ou trouer l’entre-jambe de ton jean après 3 lavages 
  • Vite propres : les nouvelles fibres sont moins absorbantes, notamment des tâches
  • Vite séchées (j’ai-3 kids-j’ai-pas-le-time) … : déliquescence +++ dans le sèche linge agressif
  • … et vite jetées CQFD 

Trop déprimant pour t’en faire un Bristol. Bref. 

Consumer – Consommer

Noir Désir – I’m lost 

Le premier problème majeur #balek :

 

On ne les voit pas. À la différence d’une vilaine paille qui dérive dans la mousse ou un sac plastique échoué à côté de ton fouta, on est moins conscient de leur omniprésence. Pourtant on cohabite, on les boit, on les mange. Un quart des poissons et crustacés sont remplis de débris fabriqués par l’Humain. Sur deux échantillons d’espèces testées en Indonésie et en Californie, les fragments les plus représentés sont respectivement le plastique et les fibres textiles. Les premiers plutôt dans la chair, les seconds plutôt dans le tube digestif* des poissons mangés entiers (sardines, crevettes, anchois… & enjoy your meal).

Macro Trillions of Plastic Bits, Swept Up by Current, Are Littering Arctic Waters – NYTimes

 

Le second problème majeur #noclue :

 

On cherche encore… À savoir s’il est plus judicieux de dépenser des litrons de flotte dans la culture du coton bio, d’exploiter des enfants Ouzbeks retirés de l’école sur décret d’État pour le ramasser, ou exploiter le synthétique en le recyclant jusqu’à la moelle en améliorant ses méthodes de production. 

Ce qui est certain, c’est qu’on peut d’ores et déjà agir à toutes les échelles : 

Guppy Friend, les sacs de lavage, ci-dessous dans ta fiche Bristol

Industrielle 

Investir dans la recherche pour trouver des solutions à long terme : sur les matériaux de construction, l’assemblage, l’entretien. 

Éducationnelle

Implémenter ces notions dès la conception, dans les écoles de Mode…**
– Les polyesters « vierges » se délitent moins que les recyclés, et moins dans les matières polaires et le jersey
– Si les microfibres sont éliminées dès la conception de la matière, elles se perdent moins par la suite
– Les nouvelles technologies de coupes, 3D, ultrasons, sont moins délétèrent pour la matière…

Humaine

À court terme. Voilà ta fiche Bristol.

Les filtres machine Filtrol 160 

 

Cora balls 

Machine Bags Guppy Friend 

 

 

La version longue est toujours ici pour l’entretien et des conseils de consommation plus poussés. 

CONCLUSION

Il y a énormément qu’on ne sait pas. Le peu qu’on sait craint, et tant qu’on ne fera pas face à la réalité du problème, on ne consacrera pas de temps et d’argent à sa résolution.

C’est là que tu joues, toi 

 

Habituelle rengaine : si l’on choisit d’investir dans des vêtements bien fabriqués en privilégiant les matériaux naturels, on réduit leur impact environnemental et on transmet aux marques et aux autorités légiférantes notre désir de consommer durablement, consciencieusement et en transparence.
Éternel message : faire durer un vêtement est la manière la plus éco-consciente de procéder, c’est imbattable.
Aucun matériau ne présente un impact environmental nul, il n’y a que des compromis.

Notre but est de trouver la meilleure façon de faire qui soit, la moins délétère, et vous donner les outils pour garder facilement vos vêtements longtemps.

Patagonia – Manifeste.

Et pour finir en joie et en animation, une petite explication de texte par la brillante team The Story of Stuff 

 

* Études croisées de l’Université de Davis en Californie et Hasanuddin en Indonésie
** Microplastics shedding from polyester fabrics
*** App Wash Guide
**** Guppy Friend
***** Filtrol 160
****** Cora Ball 

 

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